S. Ait Hamouda
Selon le Premier ministre, la situation économique du pays ne prête pas à l’optimisme, l’Algérie est au bord de l’asphyxie. En 2016, elle était à 193 milliards de dollars et elle est passée à 105 milliards de dollars en 2017. C’est dire que la difficulté est réelle et prête à l’inquiétude. Désormais, Ouyahia doit trouver impérativement des solutions à travers, d’abord, les financements non-conventionnels, ensuite, la préférence nationale au lieu de recourir systématiquement à l’importation à laquelle on faisait appel par le passé, par paresse ou négligence. «Le recul de la fiscalité pétrolière a généré des déficits budgétaires répétés, entraînant la consommation de la totalité de l’épargne du Trésor qui était logée au FRR, épuisé en février 2017(…) La situation demeure extrêmement tendue au niveau du budget de l’Etat : dans la situation actuelle, l’année 2017 sera clôturée avec des difficultés réelles, alors que l’année 2018 s’annonce plus complexe encore», prévient le Premier ministre. Cependant, quand bien même la situation resterait source de soucis importants pour les gestionnaires de notre économie, l’heure est à la dépense avec parcimonie, qu’on le veuille ou pas, il n’y a pas d’autres choix, à moins que l’on veuille pousser le pays vers la cessation de payement. Déjà que l’endettement extérieur est d’emblée écarté, pour préserver la souveraineté nationale, et adopter, en revanche, une double démarche articulée sur une feuille de route pour le redressement des finances publiques et sur la mobilisation d’un financement interne non-conventionnel temporaire. Ce mode de financement permettra au Trésor public d’emprunter directement des fonds de la Banque d’Algérie pour faire face au déficit budgétaire, et ce, pour une période transitoire de cinq ans. S’il faut que l’on s’inquiète de son présent et de son avenir, présentement plus préoccupant que jamais, et que l’on trouve de concert les clés à ce problème dû à la baisse du prix des hydrocarbures et qui, selon tous les observateurs, sont appelés à durer, à court et moyen termes. Quoi qu’il en soit, l’Algérie saura trouver les solutions idoines à ces difficultés, mais pas les plus faciles.
S. A. H.
