Une dizaine de souscripteurs du programme location-vente AADL-2 de la wilaya de Bouira se sont rassemblés, hier, au niveau de la placette de la maison de la culture de Bouira pour protester contre le retard qu’accuse ce programme au niveau de la wilaya. Les protestataires, qui affirment avoir déjà acquitté des sommes de la première et deuxième tranche du crédit, avancent que la majorité des chantiers lancés à Bouira se trouvent en difficulté et les délais de livraison ne sont pas respectés. Ils ont aussi tenu à exprimer leur crainte et leur inquiétude de voir ce programme gelé, particulièrement face à la situation de crise économique que traverse le pays. Les souscripteurs ont souligné, également, le manque de communication et l’absence totale d’orientation au sein de l’agence AADL de Bouira. Selon-eux, cette agence ne dispose d’aucune prérogative pour gérer les projets et les dossiers AADL : «Tout est géré à distance d’Alger. Nous nous déplaçons à chaque fois à l’agence de Bouira pour s’enquérir de l’état d’avancement des chantiers de l’AADL, mais sans grand résultat. Même le directeur ne peut nous informer et il nous oriente à chaque fois à la direction régionale d’Alger», se désole l’un des protestataires, en expliquant aussi que la majorité des projets lancés l’année dernière sont soit à l’arrêt soit en difficulté : «À part les 200 logements AADL de Kadaria, dont les travaux ne se sont jamais arrêtés et avancent bien, tout le reste du programme AADL à Bouira est en souffrance. Le cas le plus édifiant est celui des 800 logements au niveau du nouveau pôle urbain de Bouira, dont les délais de réalisation ont été déjà dépassés et le taux d’avancement n’est qu’à 20%. Il est vrai que les entreprises posent le problème de non-paiement des tranches financières par l’AADL, mais nous nous demandons pourquoi ce n’est pas le cas dans d’autres wilayas, à l’image d’Alger, Bordj Bou-Arreridj et Béjaïa où des nouveaux pôles urbains ont été réalisés sans le moindre problème ?» Les manifestants réclament l’intervention rapide des autorités de la wilaya, pour relancer ce programme dont le nombre de souscripteurs dépasse les 9 000 personnes dans la wilaya de Bouira : «Les responsables de la wilaya, à leur tête le wali, doivent intervenir pour faire sortir ce programme de l’impasse. Ce programme était pour nous comme un rêve qui s’est vite éclipsé et nous continuons à souffrir face à la crise du logement et la cherté des prix de la location à Bouira», réclame un autre souscripteur. À noter, pour rappel, que la wilaya de Bouira a bénéficié, depuis 2013, d’un quota de plus de 9 000 logements du type AADL. Selon le directeur de l’agence AADL de Bouira, la totalité de ce programme a été installée et les entreprises nommées depuis près d’une année. Cependant, les délais de réalisation et de livraison ne sont toujours pas connus, laissant ainsi des milliers de pères de famille dans le flou total.
Oussama Khitouche
