Après l’inauguration du musée sportif olympique situé en face de la salle OMS Harcha Hacène en plein centre-ville d’Alger, à Sidi M’hamed, ce patrimoine qui occupe une superficie d’environ 520 m² n’est pas prêt d’accueillir de nouveaux trophées pour un bon moment. En effet, depuis plusieurs années déjà le sport national perd de plus en plus de rigueur au niveau continental comme au niveau maghrébin, sans oser le comparer au reste du monde. C’est la raison pour laquelle on se demande pour quel genre de titre ce musée a été construit, si ce n’est de recevoir les vieilles carcasses de nos athlètes qui ne font plus florès, à l’exception des manifestations symboliques (jeux islamiques, jeux de la jeunesses, jeux universitaires…) Ce projet attribué pour une entreprise internationale turque au même moment que nos fédérations sportives, ne trouvent plus suffisamment d’espace pour ranger leurs stylos. On aurait pu mieux exploiter ce budget estimé à environ 230 millions de dinars et les quelque 110 000 dollars provenant du CIO, pour aménager un endroit plus approprié et assez confortable au profit de nos instances sportives associatives qui se contentent, jusqu’à nos jours, d’évoluer dans des bureaux centralisés connus sous le nom de CFS (Centre des fédérations sportives), surnommés aussi les brarek (bidonvilles) dont les plus grands d’entre eux contiennent trois petites pièces au maximum qui ne permettent nullement de mettre en œuvre l’organigramme statutaire type des fédérations. Il suffit de rendre visite à ce lieu pour découvrir l’avant-goût de la promotion sportive nationale. Et pourtant, malgré la bureaucratie en milieu des conditions atroces et tout ce temps consacré aux actions de bénévolat, on n’y trouve plusieurs personnalités et cadres d’État, notamment les hommes d’affaires et parfois même les personnalités politiques qui s’acharnent dans une concurrence sans merci allant jusqu’à remplir les coulisses des tribunaux rien que pour acquérir une place dans l’exécutif de ces organes qui sont censés être destinés à la communauté sportive. Mais pourquoi donc tout ce casse tête à l’égard des prestations gratuites ? Arrêtez-moi si je me trompe, peut-être que cette catégorie est devenue hyper généreuse envers un domaine qui n’est pas de sa compétence. Dans le même contexte et suite à la polémique dévoilée par la fédération algérienne de football, concernant le fameux hôtel 4 étoiles qui coûtera, selon ce qui a été révélé, entre 600 et 650 milliards de centimes, une décision qui reste inexplicable par rapport à une finale de ligue des champions qui s’est déroulée au stade Omar Hemmadi (Saint eu jeune), ainsi que des clubs qui n’avaient eu d’autre choix que de changer carrément de région pour recevoir leurs adversaires, sans oublier le nombre d’écoles de football qui ne trouvent plus d’infrastructures et toutes ces équipes qui envahissent les pays voisins moins riches pourtant, pour entamer une modeste préparation. À ce propos, ce n’était pas plus noble d’examiner cette situation plutôt que d’investir dans le tourisme ? Le tourisme, dites-vous ? Sans doute ce qui motive le hic du contenu, effectivement, car devant le nombre excessive des déplacements à l’étranger pour prendre part aux compétitions, préparations, tournois, forums et assemblées internationales, avec prise en charge totale dont la prime de mission et remboursement des frais, sans pouvoir revenir avec la moindre médaille ni avoir le privilège d’organiser un événement planétaire sénior, tout laisse à croire que nos mouvements associatifs (ligue et fédération) sont bien partis pour se convertir aux agences de voyage VIP. À partir de là on se pose cette fameuse question, doit-on se focaliser seulement sur la réduction des importations des produits alimentaires ?
Belkheir Abderrezak
