Inauguré en grandes pompes depuis deux ans, le Centre d'enfouissement technique (CET) d'Ahnif, implanté à Tikremtath, ne fonctionne qu’à moitié de ses capacités.
La raison est que le Centre de tri, qui lui est annexé, ne fonctionne toujours pas faute de raccordement au réseau électrique. Le CET en question, unique en son genre, dans la région a pourtant englouti une enveloppe financière de 60 milliards de centimes. Hélas, il n’est qu’à moitié opérationnel. Arraché par de haute lutte des citoyens, l’indispensable centre de tri n’est malheureusement pas mis en service à cause de l’absence d’un raccordement au réseau d’électricité. Un raccordement qui tarde à voir le jour bien que les machines de ce centre annexé au CET sont bel est bien installées. Ce qui empêche sa mise en production. Le groupe électrogène, qui a été provisoirement installé lors de la réception du CET en 2015, est tombé en panne depuis 20 jours. Son manque de puissance, selon une source de ce site, fait qu’il est dans l’incapacité de faire fonctionner ces machines. Aussi, la durée de vie de l’ouvrage, qui est de 20 ans, risque d’être réduite de moitié sans l’indispensable centre de tri. Car la mise en service de ce dernier débarrassera le CET de plus de 60 % des déchets qui seront récupérés pour le recyclage. Mais pas seulement, car la contrainte du courant électrique, vient se greffer à l’insécurité des lieux. À signaler que le CET est implanté dans un lieu isolé sur des terrains domaniaux loin des agglomérations. Il convient de signaler que cet ouvrage reçoit les déchets ménagères de pas moins de six communes, quatre municipalités de la daïra de M’chedallah et deux autres de celle de Bechloul. Il faut noter que le réseau de l’électricité de moyenne tension est situé à moins de 300 mètres. L’absence de courant fait que les employés vivent un calvaire, car ces derniers ne peuvent bénéficier ni de la climatisation durant la saison estivale ni du chauffage durant les rudes nuits glaciales de l’hiver, encore moins, à avoir l’indispensable éclairage public. Notons au passage que la zone d’activité mitoyenne, qui a vu le jour depuis deux ans et qui attire de nombreux investisseurs, vit le même problème du raccordement au réseau électrique. Des promesses avaient été faites par l’ex ministre de l’Environnement lors de sa visite sur les lieux pour prendre en charge ce problème, mais à ce jour rien n’est fait. Actuellement sur la ZAC, des investisseurs, parmi lesquels sept investisseurs chinois, ont installé, chacun d’entre eux, une unité de production dans le béton armé, la production du rond à béton, une station de lavage de sable, une unité de fabrication de papiers synthétique, une autre de recyclage et enfin une unité de fabrication de mobilier scolaire. La totalité de ces unités, pourvoyeuses de 350 postes de travail permanents, fonctionnent aux groupes électrogènes individuels. Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, ces unités sont situées à moins de 200 mètres du réseau électrique. Voilà un cas des plus pénalisants pour la région sur lequel doivent se pencher en urgence le nouveau wali Limani et le nouveau chef de daïra de M’chedallah. Oulaid Soualah
