Le départ du directeur de la culture réclamé !

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Dans un rapport adressé au ministère de la Culture, 67 artistes de la wilaya de Bouira et cinq associations culturelles exigent le départ de l’actuel directeur de la culture.

En effet, à travers une longue missive, les auteurs mettent en avant différents griefs retenus à son encontre : «C’est depuis 7 ans que l’actuel directeur de la culture est arrivé à Bouira en étant, d’abord, nommé directeur de la Maison de la culture, puis premier responsable de ce secteur dans la wilaya. Nous sommes au regret de vous annoncer que la culture se meurt à petit feu et étouffe….», écrivent d’emblée les rédacteurs de ce document. Les principaux motifs évoqués sont d’ordre administratif et les rédacteurs de ce courrier n’y vont pas avec le dos de la cuillère : «Le directeur de la culture, en plus d’être défaillant dans sa gestion et hors de la réglementation, pratique du régionalisme en semant la zizanie entre les artistes. Et c’est tout le secteur de la culture qui est touché par ces agissements…», regrette-t-on dans le document. Par ailleurs, les artistes déplorent le fait que ‘’la culture, à travers la wilaya de Bouira, a changé de vocation’’ : «Beaucoup d’artistes, dont certains n’ont même pas signé de contrats, se sont produits et n’ont pas été payés à ce jour, sous prétexte qu’il n’y a pas d’argent (…) Par contre, d’autres artistes reçoivent leurs cachets dans des délais relativement courts. En plus, il (le directeur de la culture, ndlr), ne laisse pas l’espoir se développer auprès des artistes qui voient leurs horizons de plus en plus limités, sans leur laisser une chance de percer dans leur domaine (…)». Concernant la gestion des infrastructures dépendant de la direction de la culture, les artistes protestataires se plaignent de ‘’négligence caractérisée ‘’: «Le théâtre de verdure Djamel Amarni de Sour El Ghozlane, ainsi que le théâtre régional Amar Laskri de Bouira sont négligés… Des structures construites à coups de milliards et qui demeurent des coquilles vides», est-il rapporté. Toujours à propos de la gestion du directeur de la culture jugée «défaillante», les initiateurs de ce rapport interpellent le ministère de la Culture en affirmant que «certaines activités programmées par le ministère de la Culture, qui devaient se dérouler à Bouira, n’y ont pas eu lieu, mais ont été signifiées à la tutelle comme ayant été menées à terme, alors que, sur le terrain, il n’y a aucune trace de ces manifestations». Un autre argument avancé et pas des moindres évoque le montant du cachet des artistes qui ne serait pas équitable : «Certains chanteurs, avec plus de 30 années de carrière et plusieurs albums sur le marché, sont rémunérés avec un cachet n’excédant pas les 30 000 DA, alors que des artistes sans aucun produit sur le marché perçoivent des cachets variant entre 150 000 et 200 000 dinars», dénonce-t-on dans cette missive. Enfin, les artistes disent s’en remettre entièrement au ministre de la Culture «pour relever de ses fonctions le directeur de la culture».

Hafidh Bessaoudi

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