Réagissant aux informations diffusées par la presse, dont La Dépêche de Kabylie, rapportant une alerte à l’eau polluée dans la commune de Saharidj, l’ADE locale nous a rendus destinataire de ce communiqué pour tenter de démentir l’information ou tout au moins rassurer la population locale : «Suite aux articles de presse cités, parus dans les journaux les journées du 9 et 10 septembre derniers, concernant la qualité de l’eau au niveau du village Aggach, commune Saharidj, nous avons l’honneur de vous informer que l’AEP de ce village est gérée par les services de l’APC. Néanmoins, conformément aux instructions de la direction générale relative à la qualité de l’eau, y compris là où l’ADE ne gère pas, une équipe de laboratoire de l’unité a été dépêchée sur site en date du 09/09/2017. Elle a sillonné toute la chaîne en prenant 7 échantillons pour analyse. Les analyses ont montré qu’aucun paramètre de pollution n’est apparu conformément aux résultats». Fin du communiqué.
L’EPSP de Saharidj a bel et bien confirmé la pollution de l’eau
Dans notre article paru en date du 5 septembre, il était fait état effectivement de la mauvaise bactériologique de l’eau du village Aggache. Version que nous maintenons même si l’ADE vient de rendre public le résultat de l’analyse du laboratoire de Bouira concernant la qualité chimique de l’eau de consommation au niveau de la commune de Saharidj, en date du 9 septembre. Cependant, nous disposons d’une fiche d’examen prouvant qu’en date du 3 septembre, les analyses effectuées par le SEMEP de l’EPSP d’Ahnif soulignent que l’eau prélevée est de mauvaise qualité bactériologique. Un courrier émanant de la directrice de l’EPSP d’Ahnif (copie ci-contre) au président de l’APC de Saharidj interpelle vivement ce dernier en citant : «Présence de boue à l’intérieur du réservoir, présence de la vase sur les parois du réservoir, présence des herbes autour du réservoir et absence de chlore résiduel dans l’eau de boisson (anomalie signalée à maintes reprises)…et les résultats d’analyses ont révélé une contamination de l’eau de boisson par des germes pathogènes.» Le courrier de la directrice de l’EPSP informe, par ailleurs, que suite à cette situation, plusieurs cas de diarrhée ont été déclarés par le médecin de l’unité de soins de Saharidj. Ainsi, ce courrier fait état de l’urgence de procéder au traitement des réservoirs, en le nettoyant et le désinfectant pour éviter les MTH.
La rédaction
