Des lycéens dans l’incertitude

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Onze élèves du lycée Slimane Amirat d’Aghbalou sont, depuis quelques jours, livrés à eux-mêmes et ne savent plus à quel responsable s’adresser pour statuer sur leur cas.

Ces lycéens, admis en deuxième année secondaire, disent avoir formulé des recours auprès de l’administration du lycée pour demander un changement de filière. Ne voyant rien venir, les lycéens décident alors de voir le proviseur pour s’enquérir de la situation. À leur grande surprise, les élèves découvrent que leurs recours n’ont pas été étudiés et aucune réunion de conseil de classe n’a été programmée pour trancher sur leurs doléances. Selon les dires de ces lycéens, le directeur de l’établissement leur a remis les dossiers des recours en leur demandant d’aller voir le directeur de l’éducation. Selon un des parents de ces élèves, cette manière de faire est contraire à la réglementation en vigueur laquelle stipule que les recours doivent être étudiés au niveau de l’établissement après convocation d’un conseil de classe. Etonné, ce même parent se demande comment est-il possible de remettre des documents administratifs à des lycéens pour leur demander d’aller voir la direction de l’éducation. « Cette situation est inédite. Non seulement la procédure n’est pas respectée, mais je trouve aberrant le fait de confier une tâche qui incombe au lycée à des adolescents à peine pubère », s’indigne le même parent. Et d’ajouter : « les lycéens sont sous la tutelle de leurs parents et il aurait fallu que l’administration alerte ces derniers au moindre problème ». Ce parent persiste et signe en affirmant que le centre d’orientation scolaire (COSP) et la direction de l’éducation n’ont pas à statuer sur des recours de lycéens. Mais selon lui, c’est plutôt le travail du conseil de classe. Revenant sur la procédure du recours, le même parent dira que celui-ci est un droit garanti par la loi. Pour lui, tout lycéen qui estime qu’il a été mal orienté, ouvre droit à un recours. « C’est au conseil de classe que revient la décision d’accepter ou non un recours et sa décision est souveraine », indique le même parent. Abordant le cas de son fils, notre interlocuteur expliquera que son fils était scolarisé l’an dernier durant sa première année secondaire en filière sciences et a obtenu une moyenne de 12.49. Le jeune lycéen a été orienté en deuxième année en filière technique. Selon le parent, son fils a introduit son recours pour demander son orientation en sciences expérimentales. Notre interlocuteur dira qu’il sait pertinemment qu’un recours peut ne pas aboutir mais c’est plutôt la manière de faire de l’administration qui pose problème. Pour lui, l’élève ne doit pas être balloté d’un service à un autre. Un enseignant du lycée interrogé au sujet des recours avouera que lors des conseils de classe les élèves sont orientés suivant des critères bien précis et suivant leurs moyennes. Selon le même enseignant, il peut y avoir une erreur de jugement lors de l’orientation mais dans la plupart des cas l’orientation est souvent bonne et que les choix des élèves sont respectés. L’on apprend par ailleurs de l’un des parents d’élèves que l’administration du lycée compte tenir mardi prochain un conseil de classes pour statuer sur le cas de ces onze lycéens.

D. M.

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