Bouizane est un quartier périphérique de la ville d’Akbou, où se tient deux marchés hebdomadaires, celui de détail et de gros tous les lundis, et celui des véhicules tous les vendredis. Ces marchés deviennent les jours de leur tenue le point de chute de centaines de citoyens qui viennent que ce soit du département de Béjaïa ou des autres wilayas comme Bordj Bou Arrérodj, M’Sila, Bouira, Alger, etc. Cependant, ce lieu présente un décor pour le moins chaotique, et ce à cause de monticules de déchets ménagers qui s’y entassent depuis des années sans être débarrassés. Le chemin qui mène vers ce souk est dans un état lamentable, avec une couche de bitume complètement usée et creusée. De part et d’autres, des amoncellements de détritus « accueillent » les chalands dans une atmosphère pesante et emplie de miasmes et d’odeurs repoussantes. À l’entrée du marché de détail, dans le compartiment de la vente de gros des fruits et légumes et aux alentours c’est le même chaos qui y règne. Des fatras d’immondices jonchent les lieux en s’élevant en monticules. Les eaux usées glauques à leur tour suintent par-ci ou stagnent par-là en dégageant des odeurs pestilentielles. « Avec tout ce chaos ambiant, je crains bien qu’un jour je contracterai une méchante affection microbienne ou virale. Cela dépasse tout entendement ! Ces lieux (le marché, ndlr) sont censés être propres, car il y a des denrées alimentaires qui y sont vendues comme la viande, les fruits et légumes, les sandwichs,… C’est vraiment scandaleux ! » regrette un habitant de la ville d’Akbou qui a l’habitude de s’approvisionner de ce marché. Ce n’est malheureusement pas le seul point noir dans ces lieux qui a été relevé et constaté, il y a aussi ces 150 locaux commerciaux qui sont situés dans l’enceinte de ce souk, et qui se trouvent dans un état lamentable et indescriptible. Très peu de locaux abritent des activités artisanales, alors que la majorité sont désespérément fermés ou carrément défoncés et détournés de leur vocation initiale (débauche, consommation de la drogue et des boissons alcoolisées, sous-location,…). « C’est vraiment de l’argent jeté par la fenêtre ! » estime un passant.
Syphax. Y.