l Voilà un bureau de poste qui va encore faire parler de lui. Le calme qui règne depuis quelques jours dans cette minuscule pièce faisant office de salle de réception, est des plus insolites. En effet, c’est une salle presque vide que trouvent les quelques rares personnes qui y viennent trouvent. Renseignement pris auprès des préposés aux guichets, cela est dû à une defaillance des prises de courant, donc tout le matériel électrique est inopérant. “Y’a plus de jus”, dira-t-on pour rigoler. Ainsi, quand ce n’est pas la visionneuse qui tombe en panne, ce sont les micros qui se mettent de la partie ou alors le courant qui fait des siennes quand ce n’est pas carrément la panne générale. Tenez-vous bien, le receveur en bon responsable qu’il est, a avisé sa direction de Bgayet dès le premier jour de la panne. Une semaine après, c’est toujours le silence-radio du côté de cette direction. Les seuls à en pâtir, ce sont encore ces clients, qui se voient contraints de se diriger vers les postes d’Aokas ou de Bgayet. On continue tout de même à vendre des timbres postes, nous dira un client en ironisant. Cette poste, qui a eu déjà à subir les foudres de Zerguini, ancien ministre des P & T pour le choix du terrain qui ne répondait pas aux exigences (cette bâtisse étant construite loin de l’axe routier principal), mais aussi pour l’étroitesse des lieux, a fait aussi l’objet de plusieurs réclamations de la part des citoyens. Ces derniers ne comprenent rien aux horaires d’ouverture et de fermeture qui ne les arrangent en rien (bien sûr, comme toujours, c’est motus et bouche cousue de la part de la direction d’Algérie-Poste). Voilà en effet une poste qui ouvre de 8h à 12h et de 15h à 17h, incompréhensible tout de même pour le bureau de poste d’un chef-lieu de daïra. “Elle est de 3e classe” nous répond-t-on pour justifier l’aménagement de ces horaires. Soulignons aussi au passage, que ce bureau de poste fonctionne avec un effectif de cinq personnes, ce qui est loin de satisfaire le flux de plus en plus grandissant de personnes qui viennent chaque jour faire la chaîne devant ses quatre guichets.
A. M.
