Gala de solidarité en faveur de Boukhari

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Une salle archi pleine pour une solidarité indéfectible avec le militant de la cause amazighe.

Le gala de solidarité en hommage à Saïd Boukhari a regroupé les frères ennemis qui étaient les précurseurs de la cause amazighe au sein du mouvement culturel berbère (MCB). L’événement a pris un aspect officiel, car nous remarquons la présence du SG de la wilaya, représentant le wali de Tizi-Ouzou, les députés, les sénateurs, entre autres amis et proches de Saïd. Nous apercevons les militants du RCD, du MDS, du FFS, ainsi que des membres des différentes associations culturelles qui luttaient pour la même cause durant l’époque du parti unique, celui-ci interdisait toute revendication berbère. Mais des militants de la première heure tels Saïd Khellil, Hocine Haroun, des militants et adhérents de l’association Idhlès de Mouloud Lounaouci, entre autres. Saïd Boukhari se tenait difficilement debout. Il était hospitalisé depuis quelques mois à l’hôpital Balloua. Dans la salle, c’est la grande émotion et les témoignages sur le parcours de ce grand militant ne disent pas le contraire. Tous apportent un soutien indéfectible à cet homme qui ne cessait de se battre pour l’amazighité depuis son très jeune âge, à partir des hauteurs de son village Maâtkas. « Il était toujours présent au moment opportun. Il s’est sacrifié durant toute sa vie et n’a cessé de militer. Hélas, avec le début de sa maladie déclarée, il fut contraint à être hospitalisé », dira la directrice de la culture Nabila Gouméziane, elle relèvera les grandes qualités de cet homme : « c’est un militant de la cause et de l’identité amazighe de très longues dates. Nous souhaitons qu’il se rétablisse et puisse retrouver sa famille ». Plus d’une vingtaine de chanteurs se sont succédés sur scène pour manifester leur présence, mais aussi et surtout leur solidarité à Saïd Boukhari, citons : Ali Méziane, Rabah Ouferhat, Arezki Ouali, Dahmane Belaïd, Malik Kaoui, Abdelhak Sahel, Ouazib M. A. Athmani, Taleb Tahar. L’orchestre est celui de l’atelier de musique de la maison de la culture. Outre les chansons entonnées, les témoignages furent poignants et plus d’un n’ont pas résisté à laisser couler quelques larmes.

M. A. Tadjer

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