Les protestas pour reculer et nous reculons…

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S. Ait Hamouda Les protestations se suivent et ne se ressemblent pas. Il y en a qui se justifient pour une raison ou une autre et il y a d’autres sans motivation logique ni de déterminant acceptable. On ferme les routes, comme si en les fermant on allait régler tous les problèmes du pays et se retrouver dans le meilleur pays du monde. Qu’il soit de par les contestations renouvelées, bonnes ou mauvaises, et il y a forcément les deux, que l’on motive par des arguments de campagne électorale avant l’heure. Ou par des revendications, somme toute légitimes, qui tiennent la route par un argumentaire solide et imparable, il y a des possibilités que cela soit acceptable, peu ou prou. Que l’on proteste sur des sujets auxquels nous ne pigeons que dalle, tels que la «basmala» ou le livre numérique, c’est que nous ne voulons pas du progrès, nous voulons, en substance, rester au niveau des sociétés retardataires et obscurantistes, jusqu’à la fin du monde. Reste que le monde avance et avancera sans nous, ou avec nous ? Question, à un dinar troué, qui ne trouve de réponse que dans notre relation avec le reste de la planète. On coupe les routes, avec toutes les conséquences que cette démarche peut occasionner aux malades, aux services de sécurité, à la protection civile, à l’administration, et cela est arrivé plusieurs fois déjà. Alors qu’aucune leçon n’a été tirée de nos bévues passées, nous continuons à agir comme si de rien n’était, exposant au pire nos concitoyens. C’est que nous ne sommes pas aptes à une démarche moderniste et «averroïste» du progrès. Nous sommes plus enclins à un comportement «arriériste» et, à un certain niveau, «salafiste» de l’approche que nous avons adoptée. Il arrive qu’à un moment de notre éveil, sans coup férir, sans nous forcer, nous nous apercevons que nous sommes les ennemis de nous-mêmes. A cet instant, nous comprendrons que nous étions dans l’erreur et il sera trop tard, vraiment trop tard…

S. A. H.

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