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«Le dispositif des licences reconduit en 2018»

Le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, a imputé l’augmentation des importations, au cours de ces dernières années, à l'ouverture "débridée" de l'économie nationale.

«Au fur et à mesure que les augmentations ont augmenté, la production nationale a reculé. Quand on voit d’une manière de plus prêt, on s’aperçoit que nous n’avons pas maîtrisé l’ouverture débridée de l’économie nationale au titre d’un ajustement structurel imposé de l’extérieur», a affirmé M. Benmeradi, lors de son intervention hier sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. Pour illustrer ses dires, le ministre a cité l’exemple des filières considérées à tort comme «saturées», telles que celles des matériaux de construction ou des productions agroalimentaires, lesquelles «assuraient en fait une couverture de 80% de la demande nationale et qui, depuis, a reculé de 10%». Et d’ajouter: «Il existe, aujourd’hui, très peu de filières industrielles qui parviennent à assurer une bonne couverture de la demande nationale, laquelle est compensée par les importations». À la question de savoir pourquoi l’introduction des licences d’importation n’a pas réussi à faire fléchir les importations, il dira: «Dans les mois qui ont précédé l’introduction de ces licences, il a été procédé à des importations massives et c’est ce qui s’est encore produit cette année pour certaines productions, telles les céramiques, le bois, le rond à béton ou le ciment». Dans ce sillage, le ministre a tenu à rassurer que cette situation ne risque pas de se reproduire. «Nous reconduirons le dispositif des licences pour certains produits. Nous allons travailler en sorte pour qu’il sera mis en place à partir du 1er janvier 2018», soulignaera-t-il, avant d’ajouter: «Nous allons essayer d’encourager la production nationale en limitant les importations». Concernant la tendance des importations, (47 milliards en 2016 et 35 milliards durant les 9 premiers mois de 2017), M. Benmeradi a souligné la possibilité «de combler en une année un déficit qui était de 19,5 milliards au cours de l’année précédente». Il estime néanmoins que compte tenu des tendances qui s’annoncent, concernant le commerce extérieur, «il sera peut-être possible de contenir les importations à moins de 40 milliards pour 2017, contribuant ainsi à ramener le déficit commercial du pays de 17 à 10 milliards de dollars», a-t-il dit.

Samira Saïdj

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