… Et plusieurs écoles désertées hier à Bouira

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La rentrée scolaire s’avère houleuse dans de nombreuses localités et même si les motifs sont différents, le résultat abouti souvent à la paralysie des établissements enregistrant la grogne des élèves ou des parents. Hier matin, les collégiens du CEM Bouragba Lakhdar sis au village agricole de la commune d’El-Hachimia, à 25 km au sud de la wilaya de Bouira, n’ont pas voulu rejoindre leurs salles de classe, faute d’une cantine scolaire. Par cette action, les élèves veulent interpeller les responsables de l’éducation et les autorités locales sur leur cas, en exigeant des solutions afin de leur garantir la restauration dans l’enceinte même de cet établissement livré il y a six ans de cela sans réfectoire. Le même problème se pose avec acuité au niveau du CEM Kacem Nait Belkacem du centre-ville d’El Hachimia. À Aghbalou, à 60 km à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, ce sont des élèves scolarisés au niveau du lycée Slimane Amirat qui ont déclenché une grève ouverte pour dénoncer la situation floue dans laquelle ils évoluent depuis la rentrée scolaire. En effet, ces derniers exigent que les recours effectués par les potaches pour les changements de filières soient étudiés par l’administration. La veille, un conseil de classe avait été tenu pour statuer sur les recours des élèves des 1ère et 2ème années secondaires qui avaient formulé un changement de filière. Un changement qui n’avait pas été pris en considération en temps voulu et qui est à l’origine de la grogne collective des lycéens et de leurs parents. Fait encore plus grave, la direction du lycée, au lieu de prendre en charge les doléances des potaches, s’est contentée de remettre individuellement les dossiers de leurs recours aux adolescents, en les orientant vers la direction de l’éducation. «Le directeur se permet de remettre des dossiers importants aux mains des élèves pour qu’ils les acheminent à la direction de l’éducation de la wilaya de Bouira. C’est aberrant lorsqu’on sait que ce directeur aurait dû convoquer les parents d’élèves pour nous remettre ces documents», confie le père d’un des élèves ayant formulé son recours. Des élèves et leurs parents se rendront, aujourd’hui mercredi, à la direction de l’éducation pour solliciter une audience au directeur afin qu’il instruise personnellement en urgence ses services pour régler ce problème, sinon la situation de blocage risque de s’inscrire dans le temps», déclare notre interlocuteur. À Ahnif, c’est l’école Bobi Ali qui risque de connaître une paralysie prochaine, si les conditions de scolarité ne sont pas assurées. Cette école construite dans les années 1960, affiche des dégradations avancées dues à son ancienneté. Les sanitaires sont dans un état des plus déplorables et l’insalubrité règne dans cet établissement qui reçoit plus de 550 potaches, soit plus de 33 élèves par classe. En plus de cela, ce sont des repas froids qui sont servis depuis le départ des cuisiniers recrutés dans le cadre du filet social et dont les contrats sont arrivés à terme.

Hafidh Bessaoudi

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