Une seule école pour toute une commune !

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L’unique école primaire sise au chef-lieu de la commune de Taskriout souffre de surcharge, ce qui inquiète grandement les parents d’élèves.

Pour répondre au boom démographique et à la demande grandissante de logements de la part de la population, des centaines de logements ont été construits à la hâte au niveau du chef-lieu de la commune de Taskriout ces dernières années et plusieurs cités ont poussé. Mais, dans leur empressement à bâtir, les autorités avaient omis le fait que la population, une fois installée, aura besoin de structures d’accompagnements. Pour plus de trois cents logements, une seule école primaire à été bâtie, ce qui s’est avéré par la suite insuffisant. Pour cette année, dans cette école, l’effectif dépasse trois cents élèves. Possédant onze divisions mais seulement dix salles, une classe s’est retrouvée en plus. Une situation qui a poussé l’administration à opter pour la double vacation partielle, ce qui oblige une classe commencer les cours à 10 h 30 et les finir à 17 h 00. D’après les parents, ces horaires dérangent à plus d’un titre. Les élèves concernés par cet horaire sont âgés de 7 ans, donc, ne pouvant se rendre seuls à l’école et rentrer le soir car dépourvus de la compagnie des plus âgés qui, eux, commencent leurs cours à huit-heures. Les parents et spécialement les pères se sont retrouvés devant un sérieux dilemme, car, que faire ? Aller au travail ou attendre 10 h pour accompagner leurs enfants à l’école ? En plus, les chemins qui mènent vers cette ne sont pas sécurisés. Les trottoirs, quand ils existent, sont systématiquement squattés par les commerçants, ce qui oblige ces petits êtres à se déporter sur la chaussée flirtant du coup avec des camions et des voitures. Les parents d’élèves se disent «inquiets» face à cette situation. «Au travail, je n’arrête de penser à mon fils de sept ans qui doit se rendre tout seul à l’école. A chaque fois que mon téléphone sonne, je pense au pire !» Nous dit un parent rencontré à proximité. D’autres se demandent pourquoi les autorités n’avaient pas anticipé ce problème dés l’année passée puisque tout le monde savait que cette année il y aurait un déficit en salles au niveau de cette école ? D’autres se demandent pouraux risques qu’encourent leurs enfants, car, expliquent-ils, aucune signalisation n’existe aux abords de cette école, et la route qui la dessert connaît une circulation dense, notamment avec le passage de camions de gros tonnage. «Depuis l’édification de cette école, les différentes autorités, qui se sont ralliées aux commande de la municipalité, ne se sont jamais inquiétées de la sécurité des écoliers. Aucun ralentisseur ne fut aménagé devant cet établissement. Dès lors, une catastrophe peut survenir à n’importe quel moment», déclare un parent d’élève qui s’est vu contraint de venir quotidiennement pour surveiller sa fille, dès la sortie des classes. Sur place, il a été constaté que des jeunes chauffards, épris de vitesse, passent, continuellement, sur cette route, devant des groupes de gamins, qui sortent de l’école sans surveillance ni protection. Notons qui le portail de ladite l’école se retrouve carrément au milieu de la chaussée. De plus, des commerçants ont squatté tous les trottoirs menant à cette école, où ils déposent fréquemment leurs marchandises de toutes natures. Chose qui oblige les écoliers à marcher sur la route aux cotés des bus, camions, voitures et autres. Concernant l’inexistence de ralentisseurs aux alentours de l’école, les parents ne savent plus à qui se tourner, puisque, toutes les autorités concernées ont été saisies par écrit. Aussi bien l’administration de l’école, l’APC, la daïra de Darguina, la DTP ainsi que la wilaya ont été interpellées quant au risque encouru par les élèves, mais leurs doléances sont restées, jusqu’à présent, lettres mortes, déplorent les parents. « Les autorités attendent-elle qu’un drame se produise pour réagir et édifier des ralentisseurs aux abords de cette école ? » se demande un autre parent, l’air inquiet.

Saïd M

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