Un ouvrage d’art transformé en dépotoir !

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L’absence de gestion des déchets frôle la calamité dans la commune de Chorfa, localité située à 50 km à l’est du chef-lieu de wilaya de Bouira. En effet, l’oued Sahel continue à recevoir les déchets de toutes les localités de la municipalité et la pollution y a atteint des proportions inquiétantes. L’incivisme des uns conjugué à la négligence des autres ont fini par polluer cette localité agropastorale qui se targue de posséder l’un des vergers oléicole les plus impressionnants du département de Bouira, lequel s’étale sur des centaines d’hectares sur la plaine fertile d’Arafou. Le long des berges de l’oued Sahel qui traverse la commune de Chorfa, des dépotoirs sont visibles, enflant au fil du temps. Cependant, il a été constaté un dépotoir encore plus vaste et hétéroclite, lequel est situé au contrebas du pont de la voie ferroviaire, laquelle traverse la localité de Toghza. A cet endroit précis du village, le lit de l’oued Sahel est carrément «agressé» avec des amas de déchets en tout genre qui s’entassent, ici et là en amochant et dégradant les lieux. En bas de ce pont de la voie ferrée et aux alentours, des fatras de détritus se forment au fur et à mesure que des nouveaux arrivages y sont déversés en toute impunité. L’environnement est sérieusement ébranlé et entamé dans ce coin censé être indemne de toute pollution. D’autant plus, à une centaine de mètres seulement de l’endroit, il y existe un forage pour la commune voisine de Boudjellil située sur les territoires du département de Béjaïa. Ainsi, on y trouve de la fiente de volailles, des débris et gravats des constructions, des déchets métalliques, des sachets en plastique, des déchets ménagers, des déchets industriels,…Bref, tous les rejets hétéroclites ! Le hic dans tout cela, c’est qu’il y a des bergers qui paissent leurs troupeaux dans ces tas d’ordures sans se soucier de leur santé et sa répercussion sur celle humaine ! De ce fait, le pont ferroviaire de Toghza donne une vue lugubre et désolante avec ces dépotoirs qui polluent gravement l’environnement immédiat. Il y aurait même des centaines d’oiseaux migrateurs (cigognes, aigrettes blanches,…) et autres volatiles qui y ont élu domicile à travers les rares étangs qui subsistent encore dans ce cours d’eau entamé par la sécheresse. Y. Samir

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