La direction de l’éducation de la wilaya de Bouira fait face à certaines situations qui auraient pu être maîtrisées si les responsables du secteur avaient pris les devants. C’est le cas pour le lycée Mira du chef-lieu de wilaya qui s’est retrouvé en grève depuis mercredi, à cause des logements de fonction qui seraient toujours occupés par des enseignants ayant quitté cet établissement. Si les professeurs ont été unanimes à débrayer pour protester contre la non-disponibilité de certains logements de fonction, les élèves, eux, ont suivi pour des problèmes d’ordre purement pédagogique, notamment pour le changement de filière de certains d’entre eux. «Nous tenons à dénoncer la mauvaise gestion de cet établissement où se déroule une politique de bricolage et de colmatage à chaque rentrée scolaire. Nous voulons attirer l’attention de la tutelle sur le marasme que connait le secteur de l’éducation à travers la wilaya de Bouira», s’insurge un enseignant de cet établissement. À quelque 13 km à l’Est du chef-lieu de wilaya, dans la commune d’El-Esnam, c’est encore un autre bras de fer qui oppose la direction du lycée d’El Esnam aux élèves qui veulent la réintégration de leurs camarades exclus. Là encore, les élèves ont refusé de rejoindre les bancs de l’école dès les premières heures de la matinée de jeudi dernier. Les éléments de la police qui se sont déplacés sur les lieux, ont tenu à bonne distance les élèves réfractaires qui se sont ensuite dispersés sans pour autant rejoindre leurs classes. À Aghbalou, le lycée Slimane Amirat, dont les élèves ont fermé les portes de l’établissement mardi dernier, n’ont toujours pas réussi à attirer l’attention des responsables de la direction de l’éducation de la wilaya de Bouira pour un changement de filière qui n’a pas été effectué en temps voulu. Un problème interne qui n’aurait pas dû fuiter de l’établissement s’il avait été pris en charge à temps. Les collégiens du CEM Bouragba Lakhdar, sis au village agricole de la commune d’El-Hachimia, à 25 km au sud de Bouira, maintiennent également leur grève en refusant de rejoindre leurs classes à cause de l’inexistence d’une cantine scolaire. Cantine n’ayant pas été prévue lors de la réalisation de cet établissement et qui n’a toujours pas été envisagée depuis plus de six ans, date de sa réception. Par cette grève, les élèves veulent interpeller les responsables de l’éducation et les autorités locales sur leur cas, en exigeant des solutions afin de leur garantir la restauration dans l’enceinte même de cet établissement. Notons, enfin, que le problème de restauration se pose également avec acuité au niveau du CEM Kacem Nait Belkacem du centre-ville d’El Hachimia.
Hafidh Bessaoudi