Pour une insertion professionnelle facile

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La 10ème édition du Salon de l’emploi a pris fin, avant-hier, à l’université Abderrahmane Mira.

Partant d’un constat à la fois réel et paradoxal fait sur le secteur du travail en Algérie, le Pr Rezak Alkarma, animant une communication à la clôture de la dixième édition du Salon de l’emploi qui s’est étalée du 20 et 21 septembre derniers, à l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, a formulé quelques recommandations pratiques pour faciliter l’insertion professionnelle des diplômés. Ce constat consiste en l’existence d’une offre d’emploi importante, alors que le taux du chômage ne cesse d’augmenter dans les rangs des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur. «Le directeur de l’ANEM a affirmé que pas moins de 32 000 emplois n’ont toujours pas trouvé preneur. Pourquoi ce paradoxe ?», s’est interrogé le Professeur. L’une des explications avancées par ce chercheur, exerçant à l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, consiste en ce qu’il appelle «l’inadéquation quantitative et qualitative» entre la formation et l’emploi. Cela signifie d’une part, selon l’orateur, «que les compétences acquises par le diplômé ne répondent pas aux exigences du métier ou de l’emploi existant». C’est l’inadéquation qualitative. D’autre part, «le nombre de diplômés dans un domaine particulier dépasse largement le nombre de postes vacants», dira-t-il. Il s’agit là de l’inadéquation quantitative. Par ailleurs, le Pr Elkarma explique cette inadéquation entre la formation et l’emploi par le fait que «l’offre de la formation ne privilégie pas l’aspect technique et pratique. L’on se focalise plutôt sur la théorie au détriment de la pratique», a-t-il déploré. En outre, a-t-il poursuivi, «il y a une absence d’analyse du marché du travail». L’une des conséquences de cette situation est que «le profil du diplômé ne répond pas au besoin du travail» Ainsi, la solution que le conférencier préconise, pour assurer une insertion professionnelle facile des diplômés, «c’est de réaliser l’adéquation entre la formation et l’emploi et cela passe, essentiellement, par la réalisation, d’une manière périodique, d’études prospectives pour une veille sur le marché de l’emploi», a-t-il assuré. Il s’agit aussi de «présenter aux demandeurs d’emplois des formations complémentaires visant à renforcer leurs capacités», dira-t-il. Mais la solution qui apportera un résultat sûr, selon le Pr Alkarma, «C’est de passer à la formation ‘’professionnalisante’’ à l’université et ne pas se contenter de l’aspect théorique dans l’enseignement, Cette solution est à même de répondre à trois enjeux : Un intérêt pour le pays, car cela va régler le problème endémique du chômage. Un intérêt pour l’université, celui d’améliorer l’employabilité et de favoriser l’innovation pédagogique. Quant aux entreprises, il s’agit de développer leurs capacités de productions et d’améliorer leurs performances.

Les diplômés de l’année universitaire 2016 – 2017 honorés

La clôture de la dixième édition du Salon de l’emploi, jeudi dernier, a été marquée par l’organisation d’une cérémonie de remise des Prix aux lauréats de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa pour l’année universitaire 2016/2017. Les majors de promo dans plusieurs spécialités ont été primés par l’administration rectorale en présence du wali de Béjaïa. Ce dernier a tenu à féliciter ces étudiants lauréats et a rendu hommage au staff pédagogique et administratif de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa. Le wali Mohamed Hettab a également visité les stands de cette dixième édition du Salon de l’emploi organisé annuellement au campus d’Aboudaou, lequel évènement favorise «une passerelle entre l’université et le secteur socioéconomique», dira le wali.

Boualem S.

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