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La surcharge des classes irrite l’APE

L’association des parents d’élèves de l’école primaire Toubal Rabah monte au créneau et dénonce de nombreuses insuffisances, et non des moindres, au sein de cette école.

Le président de cette association, Yehmi Farid qui a pris attache avec nous, a tracé un tableau noir sur cette école. Il a énuméré toutes les difficultés que les enfants endurent depuis la rentrée scolaire. « Les classes sont surchargées contrairement aux années précédentes. Elle est la seule à connaître cette surcharge des classes comparativement aux autres écoles de la commune de Draâ Ben Khedda. L’établissement en question est classé dans le groupe 1 (B1). Il est constitué de six classes, douze divisions et un effectif de 420 élèves. C’est pour cette dernière statistique que l’APE exprime son mécontentement. « Les effectifs se situent entre 28 pour le préscolaire et 42 à 43 pour les classes de première année». Pour palier un tant soit peu à ce problème de surcharge et éviter les doubles vacations, l’APC a jugé utile, depuis la rentrée scolaire 2015/2016, « de mettre à la disposition des élèves la nouvelle bibliothèque. Elle est transformée en cinq classes dont l’effectif ne peut dépasser les 28 élèves. Et comme le nombre d’élèves est plus élevé cette année ces classes ne répondent plus aux besoins de nos enfants !», explique encore M. Yehmi. Si le problème au niveau des enseignants ne se pose pas, celui du directeur en est un. « Le nouveau directeur fraîchement affecté est en arrêt de travail pour une dizaine de jours à partir du dimanche 17 Septembre 2017. Le fonctionnement est assuré par deux secrétaires recrutées dans le cadre du dispositif de l’emploi de jeunes affectés par la DAS». Le président de l’association monte d’un cran et dénonce « le retard accusé dans l’achèvement de neuf classes qui sont en construction depuis 2010. À ce jour, la direction de l’éducation n’arrive pas à les réceptionner ». Le président de l’APE précise : « le chantier démarre 2 à 3 mois et s’arrête pour une ou deux années ». Farid Yehmi nous fera savoir que l’association qu’il préside a mainte fois sollicité les parties impliquées dans la réalisation de ce chantier, mais « nous n’avions jamais eu de réponses claires ». «Tout le monde se jette la balle : tantôt c’est l’APC, tantôt le contrôleur financier, tantôt c’est la wilaya. C’est devenu ambigu et nous n’arrivons plus à comprendre ce qui se passe. Les grands perdants sont nos enfants qui sont scolarisés dans de mauvaises conditions aggravées par l’insécurité, le manque de tables et d’hygiène », regrette-t-il. Un ouvrier de l’école, qui s’est joint à nous apporte son témoignage sur le manque d’hygiène : « le nettoyage se fait très mal ». Quant à la restauration, il dira, « les cantines ne fonctionnent pas ». La reprise du chantier est vivement demandé par l’association. L’accumulation de ces problèmes à trois semaines de la rentrée, pousse l’APE à passer à une autre action celle de « fermer les écoles et garder nos enfants à la maison ». Une décision qui pourrait survenir à partir d’aujourd’hui même.

M. A. Tadjer

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