Plusieurs établissements scolaires paralysés

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Au moins quatre établissements scolaires ont été, de nouveau, paralysés hier par des grèves des élèves et des enseignants. Dans la commune d’Ath-Rached, au Sud-est de la wilaya de Bouira, des élèves exclus l’année dernière, se sont rassemblés dès les premières heures de la matinée, pour fermer le lycée Mechan Rabah. Au nombre de 32, ils réclament leur réintégration et s’estiment «lésés par la décision du conseil de classe du lycée qui n’a accordé la réintégration que de 10 élèves», ont-ils argumenté. Les protestataires ont fini par rouvrir le lycée, vers 10h de la matinée après l’intervention des parents d’élèves, menaçant de «revenir à la charge au cours de cette semaine, si l’administration du lycée ne revient pas sur sa décision». Ils affirment avoir déposé des recours au niveau de la direction de l’éducation de la wilaya. «Nous avons tous été exclus, ayant échoué au BAC. Nous sommes jeunes et nous n’avons jamais refait d’année. Nous avons donc le droit de réintégrer les bancs de l’école et retenter notre chance au BAC, surtout que notre lycée dispose de suffisamment de places pédagogiques», nous dira Ridha. Scénario presque similaire au lycée Slimani Slimane, dans la commune d’El-Esnam. Les élèves ont reconduit leur grève de jeudi dernier, «en guise de solidarité avec nos camarades exclus», ont-ils argué. «31 élèves exclus n’ont pas été intégrés et le conseil de classe n’a admis la réintégration que de 16 élèves au début de l’année», ont-ils encore expliqué. Ils avancent aussi que l’administration «n’a pas justifié sa décision et les 31 élèves exclus remplissent toutes les conditions pour être réintégrés». Du côté de la ville de Bouira, ce sont les enseignants du lycée Abderrahmane Mira qui ont prolongé leur grève, entamée jeudi dernier. Réunis en assemblée générale durant la matinée d’hier, ils ont réitérés leurs revendications, à savoir «la remise à disposition de deux studios-logements d’astreinte à deux enseignants qui ont été destinataires de mises en demeure alors qu’ils enseignent toujours ; Le renforcement du nombre d’enseignants, particulièrement dans les matières de français, anglais, sport et sciences islamiques ; L’affectation d’un surveillant général ; L’augmentation du nombre d’adjoints d’éducation ; La réouverture du service de la médecine de travail ; Et enfin la réhabilitation de l’étanchéité du lycée, très vétuste». Selon M. Hamadouche Nabil, coordinateur de la section syndicale du Cnapeste de ce lycée, «les enseignants sont déterminés à poursuivre leur mouvement de grève, jusqu’à la satisfaction de l’ensemble des revendications soulevées». Toujours au lycée Abderrahmane Mira du chef-lieu, les élèves ont aussi observé une grève, réclamant «le dépôt des recours de réorientation». Ces derniers, particulièrement les élèves de la deuxième année, «dénoncent la manière anarchique dont s’est faite l’opération d’orientation scolaire l’année dernière, surtout que les choix des élèves n’ont pas été pris en considération». A noter enfin, que le lycée de la commune de Djebahia a lui aussi été touché par un arrêt de travail des enseignants. Ces derniers réclament «l’amélioration de leurs conditions de travail et le renforcement de l’effectif enseignant».

Oussama Khitouche

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