Les infrastructures de loisirs font défaut

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À Bordj-Mira, chef-lieu de la commue de Taskriout, tout est resté figé, depuis les années quatre-vingts. Aucune infrastructure sportive n’a été réalisée depuis plus de trente ans, hormis deux stades de proximité en matico. La pratique du sport est devenue impossible sur ces lieux et ont fini par être désertés par les sportifs, ce qui a ouvert les portes aux jeunes délinquants de toutes la contrée pour s’y incruster. Pour les jeunes, le même constat se reproduit dans les différents villages qui composent la commune ; partout, c’est le désert ! Les seules structures existantes au chef-lieu de la commune sont un stade communal qui ne répond à aucune norme, puisque l’anarchie et le désordre y règnent en maitres incontestés. Les clubs existants, faute de créneaux horaires pouvant organiser le déroulement des entraînements et des rencontres de chaque club, sont souvent dérangés par des jeunes qui s’y rendent pour disputer des parties de foot entre copains. L’autre structure sportive qui attire encore quelques pratiquants est une salle de sport d’une autre époque (une voute en zinc) construite dans les années quatre-vingts. Là aussi, la pratique du sport y est très contraignante, puisque, en été, la chaleur augmente drastiquement à l’intérieur alors qu’en hiver c’est le gel assuré. La commune de Taskriout, avec pas moins de vingt-milles habitants (16000 selon le RGPH de 2008), est considérée comme la commune la plus lésée de la côte-est de la wilaya de Béjaïa en termes d’infrastructures pour la pratique du sport. Même les petits enfants ne sont pas en reste, puisque les aires de jeux, qui devraient leurs êtres destinés, n’existent même pas. La commune est carrément dépourvue d’espaces pour les accueillir et c’est aux parents de trouver le moyen pour leur offrir des moments de détente. Construire des cités sans structures d’accompagnement n’a fait qu’augmenter le désarroi des populations, puisque après avoir réglé leurs problèmes de logements, d’autres soucis majeurs ont vite fait de jaillir. Pour la jeunesse de la région, seuls les abords des Oueds qui entourent le chef-lieu restent accessibles, là où tous les vices sont à portée de main ! Les parents, conscients des dangers de la délinquance sur leurs progénitures, sont inquiets à longueur d’année de la situation qui prévaut au sein de la commune et surtout de son chef-lieu.

Saïd M.

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