Ighzer Laghdir sans canalisations

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La canalisation des ruisseaux et autres cours d’eau dans la commune d’Ath Mansour se pose avec plus d’acuité, en ce sens que ces lieux d’écoulement d’eau peuvent, lors des chutes de pluies diluviennes, déborder et inonder les champs et autres pistes. À l’exemple de ce ruisseau appelé communément Ighzer Laghdir qui parcourt la localité de Tihemamine sur plusieurs centaines de mètres. Ce ravin ne cesse de s’évaser et de s’élargir au fil du temps à cause des multiples inondations qu’il enregistre, allant jusqu’à submerger des terres agricoles et menacer les riverains. Ces derniers vivent actuellement la peur au ventre, car au cas où un orage éclaterait ce serait pénible pour eux, à cause de l’envahissement par les torrents et la boue des accès vers ce hameau. Les habitants ont en mémoire cette inondation intervenue au mois de mars dernier, où le chemin qui mène vers cette bourgade, habitée par environs 300 âmes, a été littéralement inondé et le passage obstrué au niveau du ponceau qui le dessert. Cependant, cette situation n’est pas due au hasard. Selon des habitants, ce ruisseau d’Ighzer Laghdir est devenu «menaçant». En effet, des monticules de déchets sont jetés quotidiennement dans son fond et l’on évacue des eaux usées vers son lit. Ajoutons à cela, le jet à outrance des déchets des matériaux de construction induit par les sociétés réalisatrices du tronçon de la pénétrante autoroutière Ahnif-Béjaïa, lesquelles se débarrassaient du béton usagé et de toutes sortes de débris dans ce ravin. Ce qui a provoqué, à plusieurs reprises, son obstruction et l’obturation de l’écoulement de ses eaux qui stagnaient dangereusement dans ces lieux censés être loin de toute pollution, car ce ruisseau parcourt plusieurs oliveraies. La faune y est également menacée par la pollution. Les furets, les hérissons, les chacals, et autres rongeurs sauvages qui végètent sous ces lieux touffus et denses en couvert végétal sont sous la menace d’extinction. Egalement, les habitants de cette localité déplorent le fait que ce ruisseau ne soit pas pourvu en gabions à même d’éviter son évasement et la destruction, par ses flots, des terres agricoles et des oliviers. À cet effet, ils demandent la canalisation de ce ravin, notamment près de leurs champs.

Y. Samir

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