Béjaïa est confrontée, pratiquement chaque année, au début de l’automne, à d’importantes inondations.
Les montagnes de Gouraya, d’Ikouvave, de Bouchekroune et de Sidi Bouderhem, qui l’entourent, font d’elle en effet un immense bassin où se déversent des torrents d’eau qui ne peuvent atteindre la mer sans la traverser. Une partie de ces flots empruntent des oueds pas toujours curés à temps, notamment l’oued Bouhatem et l’oued Seghir, Les crues de ces deux cours d’eau charrient toutes sortes d’objets hétéroclites qui bouchent les ponts. Conséquence, les eaux en furie débordent sur les chaussées, formant de véritables oueds le long des routes qui descendent des montagnes. Et dans les endroits plats, comme la rue de la Liberté à El Khemis, la cité Tobbal, les quartiers Tazeboujt et Remla, où les avaloirs sont soit de faibles dimensions, soit pas encore curés, ils se forment de véritables mers d’eaux boueuses qui bloquent carrément la circulation automobile et rendent tout déplacement impossible. Certains établissements scolaires en deviennent inaccessibles. Mais cette année, il semblerait que les responsables de l’office national de l’assainissement (ONA) s’y sont pris à temps, vu que durant les deux grands orages qui se sont abattus sur la ville, les avaloirs ont fonctionné convenablement et l’on n’y a pas enregistré de grandes accumulations d’eaux. Le responsable de wilaya de l’ONA, Athmani Mourad, a d’ailleurs expliqué la situation au micro de la radio locale : «Dans notre lutte contre les inondations, nous n’avons pas attendu l’arrivée des pluies pour agir. Notre plan d’action, établi en collaboration avec les services de l’APC, a été mis en œuvre dès le mois d’août. Nous avons procédé à une campagne de curage des avaloirs et du réseau d’assainissement. Nous avons recensé tous les points noirs où d’habitude nous avons des problèmes, tels la cité Douanière et les quartiers Tazeboujt et Aamriou, entre autres. De plus, nous avons installé des permanences et nos équipes restent sur le qui-vive à chaque fois qu’un bulletin de météo spécial (BMS) est publié».
B. Mouhoub

