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Quand la rumeur amplifie la dépréciation du dinar

La rumeur prend l’information des médias nationaux à contre pied, elle se mesure à la dépréciation du dinar par rapport à l’euro dans le marché parallèle. Que radio trottoir supplante les moyens de communication, qu’ils soient publics ou privés, qui sont censés donner l’information la plus juste et la plus crédible qui soit, se retrouvent sans voix devant ce phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur. Quand on remarque la différence qu’il y a entre le taux de change officiel du dinar avec l’euro qui est de l’ordre de 134 DZD et celui parallèle qui caracole à 200 DZD, il y a de quoi se faire du souci. D’abord, par l’écart substantiel qui sépare les deux, l’officiel de l’informel, ensuite par la démarche inflationniste imposée, édictée par la rumeur, par le marché parallèle, qui fait sa loi sans y être assujetti. Pourquoi ? Sommes-nous dans un pays où chacun a ses lois et les applique comme bon lui semble ? Qu’ils anticipent sur une inflation dont personne ne connait aujourd’hui les tenants et aboutissants, cela s’appelle de la spéculation et c’est contraire aux règles du marché. Et encore de la dévaluation du dinar dont on ne sait jusqu’où elle peut y aller. Que la Banque d’Algérie fixe les taux de change avec les deux monnaies, l’euro et le dollar, et cela n’est valable que pour les transactions commerciales avec l’étranger, et pas pour la circulation des personnes, ceux-là ils sont à la merci du marché informel, qui les saigne au gré de ses fluctuations hors normes et surtout hors légalité. Mais au fait, c’est quoi l’inflation et comment est-elle évaluée ? La mesure du taux d’inflation est bien difficile, elle vaut ce que valent les indices des prix utilisés. Plus la période s’allonge plus la marge d’erreur de ces instruments nécessairement imparfaits augmente. Ce qui revient à dire que la rumeur reste la rumeur et elle n’implique que ce qu’elle veut en toute latitude. Quant au change parallèle il fait sa loi comme il l’entend même lorsqu’elle désenchante.

S. A. H.

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