Les travailleurs des communes ont tenu à leur mot d’ordre, hier, d’une grève nationale de trois jours, pour renouveler leurs revendications sociales et professionnelles.
«Au premier jour de notre grève, nous avons enregistré un taux de participation de 60% au niveau national», a indiqué Nacer Amine, membre du conseil national de la fédération nationale du secteur des communes (FNSC), affiliée au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP). Dans la wilaya de Tizi-Ouzou, l’interlocuteur a fait savoir que le taux de suivi de ce débrayage a baissé, précisant qu’il est de 30% seulement. Cette baisse est due, a-t-il expliqué, «aux ponctions sur salaire dont ont fait l’objet les grévistes dans plusieurs communes de la wilaya de Tizi-Ouzou suite à leur participation aux grèves précédentes». Le même responsable a souligné la détermination de ses collègues «à continuer le chemin de la protestation pour pousser les autorités concernées à répondre favorablement à leurs revendications». À retenir que les communaux ont organisé, depuis le début de l’année en cours et durant l’année écoulée, plusieurs actions de protestation et des grèves cycliques au niveau national. Cette entité syndicale dénonce la dégradation du pouvoir d’achat de cette catégorie de travailleurs, notamment suite à l’augmentation des produits de large consommation. Pour ce qui est des revendications mises en avant par les protestataires, figurent la révision des primes en vue d’une augmentation à 20 000 DA de l’allocation familiale et de l’indemnité de la femme au foyer à 8 000 DA, et l’application de l’indemnité des agents de l’état civil à compter du 1er janvier 2008. Ils revendiquent, également, la refonte du statut général de la fonction publique et des statuts particuliers de tous les corps des communes, l’intégration des contractuels et l’élargissement de la prime de souveraineté au secteur des communes. Ils mettent en avant aussi la nécessité «d’assurer un salaire de douze mois par an sans retard à tous les travailleurs communaux, à associer les syndicats autonomes dans les tripartites et à octroyer les primes de souveraineté de Sud et du grand Sud». Il est utile de rappeler que les grévistes comptent observer, demain, un rassemblement devant le siège de la wilaya de Bouira.
Samira Saïdj