En hommage à Lounis Aït Menguellet

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«Malgré la crise économique qui frappe le pays, nous avons tout fait pour que la 9ème édition du Festival local de la musique et de la chanson kabyles ait lieu», a souligné Boudjemâa Rabah, commissaire du Festival, lors d’un point de presse organisé hier à la Maison de la culture de Béjaïa, qui abritera cet évènement artistique dès aujourd’hui et jusqu’au 30 septembre.

Le coup d’envoi de ce festival sera donné aujourd’hui, vers 15h, avec un spectacle de rue qu’animeront des troupes folkloriques locales. Au programme de cette première journée, une exposition sera ouverte au public dans le hall de la Maison de la culture Taos Amrouche, portant sur l’historique de la chanson kabyle, un spectacle retraçant l’évolution de la chanson kabyle de l’ancienne à la nouvelle génération, puis un gala artistique qui sera animé, de 20h jusqu’à 23h, par des artistes locaux, à savoir Hamel Saïd, Djamel Chir, Anissa, Aouhid Youcef et Aomar Baïche. Boudjemâa Rabah a également annoncé qu’un hommage sera consacré à Lounis Aït Menguellet. «Aït Menguellet, qui vient de célébrer ses 50 ans de carrière, sera notre invité d’honneur, Nous lui rendrons hommage à l’occasion de ce Festival. Nous avons prévu au programme une table ronde consacrée aux mélodies de cet immense artiste. Trois professeurs de musique vont explorer la musique de Lounis, même s’il se considère lui-même plus comme poète que musicien», a expliqué le commissaire du Festival. Nous apprenons également que des universitaires, qui ont traité dans leurs thèses la poésie et la pensée d’Aït Menguellet, ont été invités pour parler des conclusions de leurs travaux. Par ailleurs, au-delà des moments de joie et de plaisir que ce Festival va créer, tout au long des quatre prochains jours, les organisateurs disent avoir comme autre objectif la formation et l’encouragement des jeunes artistes. «Notre ambition ne se limite pas à offrir des moments de joie et de distraction au public, nous voulons aussi former la nouvelle génération d’artistes. D’ailleurs, la nouveauté cette année est que le festival prendra en charge, sous forme d’un contrat, un an de formation des lauréats dans une école de musique», a encore annoncé Boudjemaâ Rabah, tout en précisant que l’artiste Kamel Hamadi sera présent au Festival pour donner des conseils et des orientations aux jeunes artistes. Dans son intervention, le commissaire du Festival est revenu sur le manque de moyens financiers qui a obligé les organisateurs à limiter le nombre de galas. «Malheureusement, nous ne pouvions pas inviter un grand nombre d’artistes pour animer des galas. Et le cachet offert aux chanteurs est symbolique à cause du manque d’argent», a-t-il regretté.

Boualem S.

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