La tentative avortée du kidnapping d’un petit écolier du primaire, à Tiksiridéne dans la commune de Chorfa, en début de semaine, inquiète beaucoup de parents dans la région de M’Chedallah. Cette tentative remet sur le tapis les multiples dangers qui guettent chaque matin les enfants en bas âges qui fréquentent les écoles primaires des zones rurales, implantées en zones isolées hors agglomérations. C’est le cas de plusieurs établissements du premier cycle tel que les écoles primaires d’Illezazen à Assif Assemadh et celle d’Ighzer N’Sed dans la commune de M’Chedallah. À propos de celle d’Ighzer N’Sed, il convient de rappeler que l’un des écoliers qui la fréquente a été en proie, à proximité de son école, à la morsure de chiens errants et n’a dû son salut qu’à l’intervention de quelques personnes adultes qui l’ont sauvé des crocs de ces bêtes affamées. Ce dernier a passé plusieurs jours à l’hôpital, suite à ce terrible incident. Dans chaque commune de la daïra de M’Chedallah, on compte des écoles isolées telles que celle de Toghza et Chokrane dans la commune de Chorfa qui évoluent dans les mêmes conditions, soit isolées et mal protégées, dont la plupart ont même de vulgaires clôtures en grillage Zimmerman. Des établissements délabrés et présentant des brèches à travers lesquelles s’engouffrent toutes sortes de bêtes errantes attirées par les odeurs des cantines et les restes de nourriture. Ajouté à cela l’absence de gardiens ou d’agents de sécurité. Les écoliers vivent ainsi le même calvaire d’absence d’abris devant les établissements. Les enfants qui arrivent avant l’heure d’entrer en classe se regroupent devant les entrées principales et s’exposent aux affres climatiques, aux risques d’agression des bêtes errantes et des kidnappings. Il faut préciser que la réglementation en vigueur interdit à ces enfants d’accéder à la cour de l’école avant l’heure. Une note que la totalité des directeurs d’établissements du primaire remettent en cause, en raison justement de ces multiples dangers qui guettent les écoliers hors des enceintes de l’école. Il faudrait noter aussi que la plupart de ces écoles primaires sont longées par des routes goudronnée à l’image de celles de Saharidj où les écoliers sont confrontés au danger de la circulation automobile sachant que leurs entrées principales donnent directement sur la chaussée sans aucune protection. Il est urgent et plus que nécessaire de dresser un état des lieux de ces écoles primaires empreints aux dangers.
Oulaid Soualah