La cité Amari expose ses manques

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La cité Amari située en périphérie sud-ouest de la commune d’Ath Mansour enregistre un manque criard de commodités. C’est une agglomération forte de quelques 35 maisons individuelles réalisées dans le programme de l’aide à l’auto-construction financé par l’État et située au lieu dit Ouzouaghen. Malgré sa proximité du chef-lieu de commune Taourirt, on fait état de plusieurs insuffisances qui se répercutent durement sur le quotidien de ses habitants qui ne savent plus à quelle autorité s’adresser pour y réduire de leurs retombées des plus pénalisantes, à commencer par l’AEP. Il nous a été donné de constater, mercredi dernier, que le réservoir de 2500m² récemment réceptionné a été ignoré, un ouvrage distant de moins de 100 mètres qui surplombe cette cité, on tenterait d’alimenter ce quartier à partir d’un autre réservoir qui dessert une bonne partie du chef-lieu communal. Ce dernier ouvrage est réalisé au quartier Harmali, distant de 900 mètres. En plus d’un itinéraire de la conduite d’adduction sur un terrain accidenté, celle-ci traverse la pénétrante autoroutière Ahnif – Béjaïa en passant à l’intérieur du dalot d’accès à la cité. «C’est là beaucoup de contraintes techniques à l’origine d’une perte de pression qui empêche une bonne distribution de l’eau dans les foyers», selon les résidents rencontrés dans la localité. Ces derniers affirment que l’eau arrive rarement dans leurs robinets. Cette contrainte de la perte de pression sur l’ouvrage (réseau de distribution) ne serait jamais arrivé si les indispensables fourreaux réclamés à cor et à cris à travers de nombreuses pétitions et des actions de protestation par les même citoyens lors du démarrage des travaux sur ce tronçon de la pénétrante, l’année dernière, une légitime revendication qui n’a jamais été prise en considération. Il y a aussi les dimensions de ce dalot qui posent problèmes. Des dimensions exigés en 5X5 m mais qui ont été réduites à 4X4 m. Conséquence : les véhicules de gros tonnage éprouvent à l’heure actuelle des difficultés pour franchir cet ouvrage comme en témoignent les traces fortes apparentes des frottements sur sa partie supérieure. La contrainte suivante soulevée par ces citoyens est celle de l’assainissement. Bien que le réseau principal de drainage des eaux usées soit situé à moins de 100 mètres de leur cité, les citoyens ont toujours recours aux fosses sceptiques individuelles qui débordent fréquemment. Un état de fait qui les expose en permanence à d’effroyables épidémies des MTH. À préciser que les habitants sont des agriculteurs qui exploitent individuellement des parcelles de terrains autour de leurs habitations. Parmi nos interlocuteurs, figure environs une dizaine qui n’est pas raccordée au réseau d’électricité. Ils affirment qu’il suffirait de deux pylônes pour accéder à cette indispensable commodité, d’autant plus que d’autres auto-constructeurs s’apprêtent à lancer des travaux de construction. Lors de cette rencontre, une femme d’une soixantaine d’année, veuve de son état, arrive avec une bonbonne de gaz butane sur le dos qu’elle ramène d’un dépôt de gaz situé à plus de deux km. Ainsi, nous apprendrons qu’Ouzouaghen n’est pas encore raccordé au réseau du gaz naturel. La conduite de transport de gaz est située à moins de 600 mètres bien qu’une étude du projet a été réalisée l’an dernier par l’APC. La dernière contrainte soulevée est relative à l’état de l’unique voie d’accès qui relie cette cité à la RN5 à la sortie ouest du chef-lieu de commune. Sur cette portion de route, un tronçon d’environ 100 mètres se trouvant à proximité du dalot de la pénétrante en question. Ce dernier a été complètement détérioré lors du passage d’une conduite d’AEP qui alimente le réservoir nouvellement réalisé. La route devient impraticable à la moindre averse de pluie, et sa remise en état tarde à voir le jour.

Oulaid Soualah

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