La commune d’Aït R’Zine, située à 85 kms au sud-ouest de Béjaïa, demeure toujours confrontée à la pénurie de l’eau potable sur les réseaux de distribution. En effet, à l’instar de beaucoup de municipalités du département de Béjaïa, Ait R’Zine ne voit toujours pas le bout du tunnel avec ce sempiternel problème de manque d’eau. Si le chef-lieu communal et sa périphérie s’en tire avec une alimentation plus ou moins régulière en eau potable, il n’en est malheureusement pas le cas pour d’autres villages à l’instar de J’dida, Aourir, Guenzet, Tazdayt, Wizrane, Taourirt Ouabla et bien d’autres, où l’eau est plutôt rare sur les réseaux de l’AEP. Cependant, ce que les habitants de cette commune trouvent « aberrant et anormal », pour reprendre l’expression de l’un d’eux, c’est que la station de traitement des eaux du barrage de Tichy-Haf est implantée sur le territoire de la municipalité, et précisément au village Ichoukar, alors que son eau ne lui profite pas. «La station de traitement des eaux du barrage de Tichy-Haf est érigée depuis des années chez nous et nous subissons de plein fouet un stress hydrique qui ne dit pas son nom ! L’eau est à portée de notre bouche et nous ne pouvons pas la boire. Vous voyez un peu la situation? C’est une vraie aberration», tempête un habitant de Guendouz, chef-lieu communal. «La station est à quelques kilomètres de notre village alors que nous, nous avons soif !» déplore un habitant d’Ichoukar, le village dans lequel est implantée ladite station d’une capacité de 120 000 m³/jour. Le projet de raccordement de cette commune, ainsi que des autres localités qui sont respectivement Tazmalt, Boudjellil, Ath Mellikèche et Ighil Ali, tarde à voir le jour en dépit des incessantes annonces faites en grande pompe par les pouvoir publics.
S. Y.