Les gestionnaires pointés du doigt

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Le président de la Société algérienne d’oncologie médicale, Pr Kamel Bouzid, a imputé les arrêts répétitifs des équipements de radiothérapie dans les hôpitaux publics à un problème de gestion. Tout en estimant que le plan anti-cancer (2015-2019) a permis de réaliser d’«énormes progrès», le Pr Bouzid n’a pas manqué de pointer du doigt certains problèmes rencontrés dans les hôpitaux publics. «Les centres de radiothérapie souffrent encore de problèmes de maintenance, notamment les scanners de simulation, à l’exemple de celui de Constantine qui est à l’arrêt depuis près de deux mois», a affirmé le Pr. Bouzid lors de son intervention, hier, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. En effet, il a mis en cause «les gestionnaires et non pas les soignants. Ce qui n’est pas normale est que ces équipements tombent en panne uniquement dans les centres publics, alors que les hôpitaux privés ne font pas face à ce problème». Selon lui, si les responsables ont pris la peine de signer des contrats de maintenances avec les fournisseurs, «cela éviterait toute panne et assurera, ainsi, la continuité des trainements». Le président de la Société algérienne d’oncologie médicale a mis l’accent, également, sur les nouveaux traitements qui tardent à être réceptionnés, en raison d’ «un blocage, qui dure depuis 18 mois, dû à un problème d’enregistrement ou d’autorisation temporaire d’utilisation». Une situation que le Professeur Kamel Bouzid n’arrive pas à s’expliquer, d’autant plus que ces nouveaux traitements sont «validés et utilisés dans plusieurs pays en Europe, aux USA et même chez nos voisins Marocains», a-t-il précisé. Et d’ajouter : «On est très en retard en terme d’innovation thérapeutique.» Par ailleurs, le même responsable a fait état de 15 centres de radiothérapie, dont cinq privés, qui sont actuellement fonctionnels sur tout le territoire national. «Le retard accumulé en 2012 est maintenant largement compensé, que ce soit au centre du pays, à l’est ou à l’ouest», a-t-il affirmé. Ces réalisations ont permis de réduire, a-t-il soutenu, «les délais d’attente des malades à six mois dans les hôpitaux publics».

Samira Saïdj

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