La colère des habitants de Sguen

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La décharge sauvage implantée depuis 2009 au niveau des gorges de Kherrata, au lieu dit «Iwakouren», continue d’alimenter l’ire des habitants de Sguen, une petite localité de l’Arch des Ait-Mebarek relevant de la commune de Taskriout. Après avoir maintes fois adressé, en vain, leurs doléances aux APC de Kherrata et de Taskriout ainsi qu’aux différentes autorités de la wilaya pour demander la fermeture de cette décharge improvisée en 2009, les habitats de la localité de Sguen, dont les maisons perchent en haut des gorges de Kherrata, ont décidé de fermer le siège de l’APC de Taskriout ainsi que la station de pompage de l’eau potable de Lanser Azegza, et ce, d’après les protestataires rencontrés sur les lieux, jusqu’à satisfaction de leur demande à savoir la fermeture définitive de la décharge. Rappelons que ladite station de pompage alimente en eau potable une partie du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa ainsi qu’une partie de la commune de Kherrata. Aussi, ces mêmes habitants affirment avoir tout tenté pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur les désagréments que leur causent les fumées dégagées de l’incinération des ordures au niveau de ce dépotoir. «Nous avons écrit à tous les services concernés. Les promesses que nous avions reçues ne se sont jamais traduites en actes.» D’après eux, l’APC de Kherrata avait affirmé que cette décharge se trouve sur le territoire de sa commune, «alors puisque c’est ainsi, nous fermons la station de pompage de Lanser Azegza car celle-ci se trouve sur le territoire de la commune de Taskriout», ont maintenu les protestataires. «Le maire de Kherrata a le droit de déposer les déchets sur son territoire. Alors, qu’il empêche les fumées d’envahir nos foyers !» Protestent certains présents. Et de poursuivre, «nous étouffons nuit et jour, hiver comme été ; et plusieurs personnes, dont des bébés, souffrent d’allergies. Nous ne savons mêmes pas de quelle nature sont les déchets incinérés ! » Certains vont même à dire que la source de Lanser Azegza serait peut-être polluée à cause des infiltrations des eaux qui ruissèlent de cette décharge. De ce fait, les habitants de cette localité affirment qu’ils ne reculeront devant rien cette fois-ci et qu’ils n’ont pas besoin de promesses en l’air. «Nous ne discuterons qu’avec M. le Wali, sinon l’APC et la station de pompage resteront fermés pour longtemps», martèlent les protestataires.

Saïd M.

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