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La grève à sa deuxième semaine

Le technicum Des frères Hanouti de Loudha G’Ighil, dans la commune de Bouzeguène, est paralysé par une grève illimitée depuis mercredi dernier. Les élèves qui débrayent, protestent contre la non disponibilité du réfectoire. Celui-ci est, nous a-t-on informés, hors service, depuis la rentrée scolaire, faute d’effectifs.

Cette grève a fait perdre une semaine entière de cours aux élèves. «Nos enfants viennent d’entamer la 2e semaine de grève. Ils n’ont plus le choix devant le silence des autorités locale», a indique un parent d’élève. «On devrait s’inquiéter, cette situation commence à prendre de l’ampleur», a-t-il ajouté. La non régularisation de cette situation du personnel en charge de la cantine, les élèves en sont les premières victimes, puisqu’ils ne peuvent suivre leur cours dans des conditions pareilles, clament un autre parent d’élève. Du côté de l’administration de l’établissement, l’on explique qu’ «il n’y a pas de remplaçants aux cuisiniers qui sont admis à la retraite, ni pour ceux dont le contrat est arrivé à terme sans pouvoir le leur renouveler». Et de regretter que «cette situation se pose au niveau de plusieurs établissements scolaires du pays». Il est à signaler que ces demi-pensionnaires parcourent plusieurs kilomètres pour rejoindre leurs maisons dans les villages des quatre communes de Bouzeguène, à savoir, Béni Zikki, Idjeur, Illoula-Oumalou et Bouzeguène, puisque c’est le seule technicum érigé dans la région. Les grévistes ont, pour ainsi dire, affiché leur colère depuis le début de l’année à travers des appels à ce mouvement de protestation pour réclamer leurs doléances. «Au départ, on croyait que cela ne durera que quelques jours, finalement cette situation se prolonge. On ne peut pas résister plus que ça, ce n’est pas possible de se nourrir aux repas froids continuellement, d’autant plus, le froid arrive», nous a expliqué un lycéen gréviste. Cette action, faut-il le signaler, a été entamée après que les grévistes aient commencé à perdre l’espoir de trouver une oreille attentive à leur problème qui n’aurait jamais dû exister.

Mahdjouba Aggab

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