A la veille de son huitième anniversaire, le comité local du Croissant-Rouge algérien a procédé jeudi dernier à la présentation de son bilan annuel, qui se résume à des merveilles effectuées jusque là, et ce en dépit des moyens plus ou moins dérisoires dont dispose cette structure. En effet, il a fallu que les animateurs engagent l’action sociale pour s’apercevoir que l’utilité d’innover était impérative dans une localité où tout reste à circonscrire, que ce soit sur le plan scientifique ou même culturel. Ainsi, si l’apport du CRA est à mettre à l’actif de l’obstination d’une génération qui n’a jamais déserté l’environnement associatif, il est par conséquent indispensable de ponctuer que cette détermination est aussi le fruit de la disposition d’une jeunesse révélée par un esprit animé de bonne foi, quant à la contribution dans la formation d’autre générations. Le bilan annuel 2005, exposé et lu au Centre culturel H’cène Mezzani de la ville en présence de bénévoles et d’autres citoyens, en est un commentaire des plus percevables par une équipe qui ne demande rien en échange de sa conviction de coopérer à l’instruction des jeunes. Seulement, si la prééminence de l’activité sociale s’est beaucoup plus étalée sur les cas de la frange sociale démunie, il n’en demeure pas moins que là-aussi, celle-ci s’est déployée sur le volet de la communication vu que beaucoup de chefs de famille se sont délivrés de leurs complexes en relatant leur angoisse sociale engendrée par la déchéance du pouvoir d’achat qui, en somme, dérive des dernières mutations qu’a subit l’économie de notre pays. L’aide alimentaire : vestimentaires, trousseaux scolaires… apportés aux nombreuses familles nécessiteuses pendant toute l’année, notamment au mois de jeûne (830 colis alimentaires, etc), démontre en quelque sorte ce cataclysme paupérisant des populations frappées par l’hypnose imposée afin que l’assistanat devienne l’unique disposition à entreprendre. Aussi, la campagne de circoncision ayant concerné dix-sept (17) enfants, révèle-t-elle également une politique d’étouffement etant donné que le nombre réel dépasse une centaine de familles dont le besoin se fait sentir autant que celles qui l’ont dévoilé ? Ainsi donc, ces opérations sociales, qui s’imposent, sont un symptôme caractéristique d’un peuple qui vit avec une perpétuelle politique qu’il n’a pas du tout choisie. En outre, l’activité de prévention sur les éventuels risques endurés par les jeunes et moins jeunes quant à la consommation des stupéfiants, etc… a été assurée par l’objectif essentiel de les sensibiliser au maximum, voire les orienter. Une psychologue assure deux fois par semaine, dans le cadre de l’assistance médicale, des soutiens psychologiques au siège du comité. Concernant les chiffres, l’essentiel réside principalement dans les actions multiples et sur ce plan-là, les propos recueillis auprès du président en l’occurrence, M. Salah Meradi, augurent de belles perspectives pour cette année 2006 : multiplication des stages de secourisme, réouverture de la salle de jeux au niveau de l’hôpital, création d’un ouvroir au village Tawrirt Amokrane, d’une crèche dans le chef-lieu communal et tant d’autres projets, encore inscrits, qui profiteront aux familles démunies. Mais, selon ce président, aucune concrétisation ne pourra se faire sans l’aide et la volonté des autorités locales, notamment l’APC. Enfin, les souhaits des animateurs du CRA local demeurent toujours les mêmes entre autres : aider, instruire, sensibiliser, afin de pouvoir réduire tous les fléaux qui guettent sans cesse la population locale et particulierement les jeunes. A noter que le seul point noir relevé dans cette rencontre de présentation du bilan est l’absence des autorités locales, daïra et APC, malgré les invitations qui leur ont été adressées par le président du comité local (CRA).
S. K. S.
