«Comment bannir la violence au sein de la société et surtout au sein de la masse juvénile?» Tel fut le thème de la journée initiée, lundi dernier, par la section d’Ait-Smaïl du RAJ. La violence ne cesse de se propager dans notre société, où,; tout ou presque se règle par la violence, ont rappelé les organisateurs de cet événement. «Cette violence trouve ses racines dans l’enfance et l’adolescence», croit savoir un intervenant avant de signaler que « beaucoup croient que la délinquance est héréditaire, qu’un parent violent enfantera des enfants violents, d’autres pensent que c’est lié à des déficiences intellectuelles ou des troubles mentaux». Un autre intervenant, psychologue de formation apporte une partie de la réponse en indiquant qu’ «au fond, la délinquance juvénile résulte d’un ensemble de facteurs dont l’impact est plus ou moins important selon les individus. Ces facteurs peuvent être regroupés en trois grands groupes : les facteurs liés à la psychologie même de l’adolescent et à la fragilité qui caractérise ce stade du développement humain ; les facteurs familiaux ; les facteurs sociaux (en particulier la vie scolaire) et économique». Le milieu familial et son emprise sur l’enfant sont également développés lors de ces conférences. C’est ainsi qu’un orateur pense que «le phénomène peut être accentué par des carences éducatives dues à l’absence ou l’inexistence de l’autorité familiale, ou affectives, de l’échec scolaire et à des situations où les parents sont désunis et où l’enfant souffre des tensions et des déséquilibres qui en découlent». En somme, les thèmes débattus durant les trois conférences initiés par l’Association Rassemblement-Actions-Jeunesse, Raj-comité d’Aït-Smaïl, au niveau de la maison de Jeunes sise au chef-lieu, ont été d’un précieux apport pour l’assistance qui estime avoir eu des enseignements utiles sur le phénomène, mais aussi sur les points à explorer pour le comprendre. Il faut signaler que cette rencontre a été une occasion pour se rappeler d’une jeune fille emportée par la violence. Il s’agit de Sonia Idir assassinée le 26 avril 2009, à la sortie du CEM Zemouri Amer de Teregregt, par un jeune cousin à elle. Une gerbe de fleurs a été d’ailleurs déposée sur sa tombe, au début de l’actiovité, en présence des membres de sa famille. Cette journée fut l’occasion pour sensibiliser la masse juvénile contre de tels actes réprimandés. Dans la matinée, un cross de respect et de non-violence a été organisé par Raj-comité d’Ait Smaïl dans le cadre de cette journée de sensibilisation et en hommage à Sonia et qui a vu la participation de nombreux élèves des différents paliers. En plus de la remise de T-shirts aux conférenciers, le comité du RAJ a remis aussi des cadeaux aux lauréats du cross et une plaque commémorative de la regretté a été placée à l’entré du collège prés de l’endroit où elle fut assassinée, et ce, en présence de nombreuses personnes ainsi que des autorités locales.
Saïd M.

