Les pénuries d’eau, qui se sont généralisées à toutes les localités de la daïra depuis le début de la saison estivale, continuent de provoquer des mouvements de protestations à travers la région. En effet, ces protestations des citoyens qui prennent d’assaut le siège de la daïra sont presque quotidiennes. Le dernier en date est celui enregistré lundi dernier durant lequel les villageois d’Ath Yekhlef, notamment ceux des bourgades Ath Lembarek et Ifighou ont occupé le hall de la daïra en guise de protestation contre la rupture de l’AEP depuis un mois. Une montée au créneau qui vient après celle de la semaine écoulée, lorsque les citoyens de plusieurs quartiers d’Ath Yevrahim, Tamurt Ouzemur et Voumejvar se sont aussi rendus ensemble à la daïra pour protester contre ces pénalisantes et longues pénuries d’eau. Le nouveau chef de daïra M. Lakhdar Zitouni qui a hérité, faut-il le souligner, d’une situation catastrophique sur ce volet de l’AEP, s’est vu contraint de se reconvertir en véritable gestionnaire de l’eau potable en se rendant à chaque fois au niveau de Saharidj pour s’enquérir de l’état des ouvrages de captage, acheminement et distribution du débit de la Source noire (Lainser Averkane ndlr). Une source qui alimente ces localités souffrant énormément de cette crise d’eau. Une eau qui coule rarement dans leurs robinets. Lundi dernier, accompagné par une délégation de protestataires, du chef de sûreté de daïra, celui de la compagnie de la gendarmerie et le secrétaire général de l’APC de M’Chedallah, le chef de daïra s’est, de nouveau, rendu à Saharidj pour tenter de cerner cette contrainte majeure en se rendant d’abord au brise-charge et répartiteur situé sur une colline du village Aggach, en périphérie sud du chef-lieu de commune. Un premier constat fera ressortir que tous les équipements de cet ouvrage tel que les vannes de réglage et les ventouses de décompression sont vétustes et inopérants. Il donnera sur place des instructions au représentant de l’ADE présent de procéder immédiatement au remplacement de ces éléments qui sont en fait des pièces consommables à durée limitée qui n’ont jamais été remplacées depuis la mise en service de ce réseau d’AEP dans les années 1990. Le deuxième lieu inspecté a été la chambre des vannes de Tala Larevaa, dans le vieux Saharidj, où il constatera de visu le débit de l’eau qui arrive dans cet ouvrage de distribution de pas moins de cinq communes. Il s’engagea sur place à dresser un calendrier de répartition temporaire pour toutes les agglomérations desservies par ce réseau en attendant l’arrivée de la saison humide qui fera baisser la tension sur l’eau. Soulignons pour conclure que ce n’est qu’après que l’eau a recommencé à couler dans les robinets des protestataires, après seulement quelques réglages au niveau des deux répartiteurs, que ces derniers se sont dispersés dans le calme après une demi-journée d’attroupement devant le siège de la daïra.
Oulaid Soualah