Le chantier à l’arrêt

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Aux Ouadhias, une commune du versant sud de la wilaya, la crise du logement persiste et dure.

Des centaines de familles vivent encore en 2017, soit après 55 ans d’indépendance, dans des maisons en terre battues et dans des cités de recasement précaires semblables tout bonnement à des bidonvilles. «J’ai introduit une demande de logement depuis des années, en vain. Ne possédant ni terre à bâtir pour prétendre à l’auto construction et n’ayant pas les ressources suffisantes pour postuler à un logement promotionnel, j’ai introduit une demande de logement social mais il est à parier que je ne l’aurai pas de sitôt. Nous vivons dans un taudis et souffrons des aléas de dame nature et de l’exigüité de l’habitation. Nous appelons les autorités à regarder dans notre direction», nous dira un père de famille habitant l’un de ces taudis. Le maire des Ouadhias dira à ce sujet : «J’avoue que des familles vivent dans des conditions d’habitations précaires. L’absence de foncier du domaine public ne nous aide pas à lancer des projets de logements sociaux et même les aides à l’habitat rurale ne nous sont attribuées qu’au compte goutte». Au sujet des 100 logements APC /CNEP et des 34 logements OPGI, censés réduire quelque peu les souffrances des familles, l’édile communal n’ira pas par le dos de la cuillère, «les 100 logements APC/CNEP lancés au début des années 2000 sont à l’arrêt et se dégradent à vu d’œil. D’ailleurs, le CTC a clairement demandé leur démolition. Un différent entre l’APC et la CNEP a bloqué le projet depuis des années. Pour ce qui est des 34 logements de l’OPGI lancés en 2015, l’entreprise a plié bagage après avoir réalisé les travaux de terrassement et des fondations. Un litige entre l’entreprise et l’OPGI est à l’origine de cet arrêt. L’affaire est portée devant le tribunal. Nous attendons le jugement». Du coup, les prétendants aux dits logements doivent prendre leur mal en patience pour quelques années encore.

Hocine T.

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