Les vendeurs réinvestissent les accotements de la RN5

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Les marchands ambulants des fruits et légumes ont réinvesti les accotements de la RN5 au lieu-dit Dhous, à la sortie est de la ville de Bouira, en direction d’El-Esnam. Ces vendeurs squattent les bas-côtés de la route, depuis une semaine. C’est ce qui a été constaté au niveau de la sortie est du chef-lieu, où des dizaines de marchands sont retournés vers les lieux d’où ils avaient été chassés par la gendarmerie, il y a à peine deux mois, lors d’une opération visant à éradiquer ce site de la vente informel, un des plus anciens à travers la wilaya de Bouira. Pour rappel, depuis 2012, ce site a fait l’objet de plusieurs descentes des services de la gendarmerie. En voyant que personne n’est venu inquiéter les premiers indus occupants, après plusieurs jours de l’occupation des lieux, d’autres marchands fraudeurs ont rappliqué et chacun d’entre eux s’est emparé, de son propre chef, d’une placette pour arriver à une dizaine, à l’heure actuelle, à former une alignée d’étalages le long de cette bande de l’une des principales routes de Bouira. En effet, sur les lieux, les étals des légumes principalement de la pomme de terre, qui coûte 70DA le kilo en moyenne sont bien achalandés. De plus, les tarifs pratiqués attirent plus d’une personne pour acquérir le tubercule cédé au rabais, moins cher qu’au souk où la pomme de terre se négocie aux alentours de 85 DA en moyenne. «Le prix de la tomate a frôlé les 200 DA le kilo, il y a quelques jours, alors qu’elle est cédée à 150 DA seulement par ces marchants ambulants. Nous autres clients, nous ne pouvons que nous réjouir d’une telle opportunité», dira Salim, pizzaiolo venu acheter plus d’une dizaine de kilos de tomate pour son commerce sis en ville. Ces «intrus» dont le nombre risque de décupler prochainement, commencent déjà à gêner la circulation en provoquant des embouteillages infernaux. Pire, cette situation anarchique constitue un véritable danger non seulement pour les usagers de cette route, mais également aux clients qui y font leurs emplettes et ce, en plus de la pollution des lieux provoquée par les déchets et autres marchandises périmées que les vendeurs en question abandonnent sur place à chaque fin de journée. Par ailleurs, le centre-ville du chef-lieu de wilaya n’est pas aussi épargné par ces vendeurs de l’informel. En effet, les quartiers de la gare ferroviaire et celui des 120 logements, les deux entrées principales de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira et la vieille ville, ont été également réinvesti par les vendeurs à la sauvette depuis peu et ces lieux semblent attirer de plus en plus de monde.

Aziz C.

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