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Azaknoun, un village enclavé

La situation du village Azaknoun, situé à 7 kms du chef-lieu communal d’El Adjiba, semble ne pas connaître de changements dans le sens tant souhaité par les quelques 2000 habitants qui le peuplent. L’enclavement et les carences dans presque tous les volets de la vie compliquent la vie de cette population. La pénurie de l’eau potable dans cette localité demeure l’un des problèmes les plus lancinants qui se posent avec plus d’acuité. Ce précieux liquide est devenu, ces dernières années, l’obsession des ménages qui se démènent comme ils le peuvent pour se permettre d’étancher leur soif. Cette ressource, étant rare sur les réseaux de distribution, pousse les villageois à se rabattre sur l’achat des citernes à 1200 DA le remplissage. À la longue, cela occasionne de lourdes charges pour eux. «Les familles de conditions modestes sont plus pénalisées par cet état de fait qui ne fait que perdurer», estime les villageois d’Azaknoun. Pour sa part, le volet aménagement urbain souffre, quant à lui, d’une ribambelle d’insuffisances comme l’état détérioré du chemin qui dessert le village et l’absence de l’éclairage public à certains endroits. Le secteur de la santé n’est pas logé, non plus, en meilleure enseigne, car dans ce village, dit-on, il n’y a pas la moindre ombre d’une structure sanitaire pour prendre en charge les problèmes de santé de la population, laquelle se voit contrainte de se déplacer, non pas vers le centre de santé du chef-lieu manquant en tout, mais jusqu’à l’hôpital de Bechloul ou celui de M’Chedallah pour les différents soins. «Pour une simple injection, une consultation médicale, des premiers soins, nous sommes obligés de nous déplacer vers les structures de santé hors de notre commune, et ce, sur près de 20 kms», regrette l’un des villageois. Les jeunes au niveau de ce village sont en proie à l’ennuie, car ils ne disposent pas d’espaces de loisirs. Il n’y existe aucun foyer de jeunes, ni terrains de proximité. Ce qui laisse les fléaux sociaux, le spleen et l’oisiveté planer sur la vie de cette frange de la société livrée à elle-même.

Y. S.

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