La vertigineuse hausse des prix des matériaux de construction continue son ascension et atteint des cimes hallucinantes. Ainsi, le fer de diamètre 8 est cédé à 12 000,00 DA le quintal et celui de diamètre 12 à 9 000 DA. Le ciment, quant à lui, est affiché à 1 500,00 DA le quintal et le sable et le gravier à raison de 2 000 DA le m3. A cela s’ajoute la main d’œuvre, sans omettre d’inclure les frais de transport. Pour le logement rural financé par l’État, dont l’aide est fixée à 70 millions de centimes, le maçon perçoit, rien que pour les travaux des gros-œuvres, pas moins de 45 millions de centimes. Une sommes forfaitaire exigée par beaucoup de manœuvres qui refusent de travailler à la journée ou à l’heure, usant de la méthode qu’ils qualifient » à la tâche », beaucoup plus rentable pour eux. Cette nouvelle hausse intervient au moment où la caisse nationale du logement (CNL) de la wilaya de Bouira vient de débloquer la deuxième tranche de l’aide à l’auto-construction, de l’ordre de 28 millions de centimes (depuis le mois de mai écoulé). De l’avis même de certains revendeurs de matériaux de construction, la plupart des chantiers de ce type d’habitations dans la daïra de M’Chedallah sont à l’arrêt, faute de moyens financiers. De l’argent englouti par cette vertigineuse flambée sur le marché parallèle. A toutes ces contraintes, s’ajoute l’insignifiant quota de ciment attribué par l’antenne EDIMCO de M’Chedallah, sachant que la cimenterie de Sour El Ghozlane est à l’arrêt depuis quelques jours, nous apprend-on sur place. Situation qui oblige ces auto-constructeurs à acquérir le ciment au prix fort chez des revendeurs qui pullulent aux abords des RN 15 et 26. Au stade où vont les choses, rares seront les auto-constructeurs qui finiront leurs habitations, pense-t-on dans la région.
Oulaid Soualah
