Trois localités sont toujours dans l’attente de la réalisation du réseau de l’assainissement à travers la commune d’El Esnam. Une attente qui risque de s’inscrire dans la durée, à en croire les propos du maire de la commune. Ce dernier a, en effet, informé que les fonds nécessaires pour leurs réalisations sont colossaux, ce qui tranche sur le sort de ce projet. «Il nous reste effectivement à réaliser l’assainissement au profit des localités Guemgouma, Elverdi et Taourirt Amar, qui est en phase d’étude. Pour Taourirt Amar, l’étude est prête, mais pour sa réalisation, cela coûte excessivement cher, d’autant que le rejet doit être éloigné de la localité. Sa proximité immédiate avec le barrage de Tilesdit nous contraints de suivre un tracé plus éloigné. Il faut, donc, plus de 2 kilomètres de réseau à enfouir, avant de remettre en état la route reliant la localité à la ville d’El Esnam», explique Ahmed Hellal, maire d’El Esnam. Par ailleurs, ce dernier affirme que pour les localités de Guemguouma et Elverdi, un bureau d’étude a été retenu : «Nous avons retenu un bureau d’étude pour les travaux d’assainissement qui toucheront des quartiers habités par douze familles. Pour l’autre partie d’Elverdi, il y a huit foyers. L’assainissement dans cette localité va coûter très cher, car il y a beaucoup de sources d’eau potable que nous risquons de polluer. Et donc, le rejet devra se faire en contrebas de la localité, loin des points d’eau et maraîchers environnants. C’est réalisable, mais au même coût que celui de Taourirt Amar, ce qui équivaut à plusieurs milliards de centimes», indique M. Hellal. Toujours à Elverdi, le château d’eau sis au lieu-dit Boudehane, à proximité du village d’Ath Makaci, pose problème pour l’AEP et plusieurs foyers sont toujours privés d’eau. «Nous avons fait des études, ainsi que la réalisation des conduites de transport, mais l’AEP demeure encore indisponible pour certaines familles. Le réseau de distribution existe, mais l’eau ne parvient pas aux foyers. C’est pourquoi un château d’eau s’impose, nous l’avons demandé et il a été finalement inscrit pour cette année. Il y aura ainsi deux châteaux d’eau qui serviront l’ensemble de la localité sans exclusion et de manière régulière», déclare t-il. Pour ce qui est de l’aménagement urbain pour le centre-ville d’El Esnam, le premier responsable de la municipalité affirme que les projets portant sur la réalisation des caniveaux et évacuation des eaux pluviales et l’éclairage public pour les arrêts de bus seront prochainement relancés : «Nous avons reçu la décision, mais malheureusement l’entreprise s’est désistée au dernier moment. Nous avons contacté la deuxième entreprise classée lors de l’ouverture des plis, mais la décision a été attribuée au premier entrepreneur. Nous allons entamer les procédures incessamment pour relancer le projet. Il nous reste également l’aménagement du quartier des 60 logements, attribués aux expropriés du barrage de Tilesdit. Là encore, l’étude est faite et nous attendons sa réalisation», souligne encore le maire. Par ailleurs, concernant l’aménagement en tartan du stade d’El Esnam, projet qui tient énormément à cœur aux jeunes de la localité, le maire de cette municipalité ne désespère pas de pouvoir le réaliser. «Le stade est fin prêt avec sa clôture, son éclairage, mais il reste à réaliser le tartan et son budget nécessite une enveloppe de 4 milliards et demis de centimes. Si la wilaya peut le prendre en charge, je terminerai ce mandat l’esprit tranquille», estime notre interlocuteur
H. B.