Les responsables de la conservation de forêts de Béjaïa indiquent que le bois sec de chauffage est disponible, cette année, en quantités suffisantes. «Nous avons d’ores et déjà distribué quelque 852 M3 de bois sec aux habitants des régions rurales des communes d’Adekar et de Chemini», fait-on savoir. Deux régions, rappelons-le, qui ne sont pas raccordées au réseau de gaz de ville. La conservation des forêts de Béjaïa souligne que le prix du M3 de bois sec destiné au chauffage est de l’ordre de 260 dinars. Le prix d’une remorque, équivalent à trois stères (3 M3), est, quant à lui, fixé à 780 dinars. Sur le marché noir, signalons-le, la même quantité de bois sec peut allègrement dépasser les 10.000 DA. Les forestiers de Béjaïa, sur le terrain à toute heure, mettent en garde tous ceux qui seraient tentés d’abattre des arbres pour en faire du bois sec. «Nos agents veillent H24 à la préservation de nos forêts et toute personne surprise en flagrant délit de vol de bois sera poursuivie devant les tribunaux», avertit Ali Mahmoudi, directeur de la conservation des forêts de la wilaya de Béjaïa. La nouveauté cette année, souligne-t-il, est que ses services ont chargé un entrepreneur de la région pour accomplir des travaux de nettoyage de la forêt d’Akfadou, chose qui a généré, selon lui, des quantités importantes de bois sec à vendre à des particuliers. Il est à relever que le bois sec constitue une planche de salut pour des milliers de villageois qui n’ont d’autres moyens que de se chauffer, en hiver, par ce combustible naturel, car habitant des zones reculées non encore alimentées en gaz naturel.
F. A. B.

