Plus que tout autre emballage, le sachet noir est utilisé pour emballer les denrées alimentaires au même titre que les produits de quincaillerie ou autres.
Son utilisation est devenue si courante que plus personne ne s’en offusque. Qu’on y mette de la sardine, de la viande ou des fruits, l’important est d’avoir un contenant. On remarque, d’ailleurs, sur nos routes que la plupart des sachets jetés par les passants sont de couleur noire. Pourtant, son interdiction pour l’emballage des produits alimentaires a été réitérée maintes fois, sans pour autant qu’il disparaisse des étals.
Par manque de contrôle ou par ignorance, certains commerçants ne s’embarrassent pas des problèmes de couleurs, tant que la marchandise est emballée. Les rappels sporadiques recommandant d’éviter son utilisation ne semblent pas avoir été entendus, en l’absence de moyens dissuasifs que les vendeurs devraient redouter.
Jusqu’à maintenant, les utilisateurs de ce genre d’emballages ne semblent pas être dans le collimateur des contrôleurs qui font le tour des commerces de la ville, de temps à autre. Trouvant, peut-être, bon marché les sachets noirs, certains commerçants continuent d’en faire usage sans que les consommateurs n’aient rien à redire. Au contraire, certains clients le réclament vu son opacité.
«Je le demande parce qu’il permet de bien couvrir, contrairement au sac blanc qui laisse transparaitre nos emplettes», nous dit un citoyen à qui nous avons fait remarquer la nocivité de ce genre d’emballage fréquemment utilisé au marché des fruits et légumes. Les marchands, eux, ne voient pas d’un bon œil la demande de sachet de couleur blanche ou autre, faisant valoir que les «bons sachets solides coutent cher».
Comme s’ils n’étaient tenus par aucune obligation régissant leur activité. Seuls les boulangers ne semblent pas déroger à la loi en optant pour des sachets transparents pour emballer le pain ou des sacs en papier pour les viennoiseries. Les appels affichés par la mairie, à plusieurs reprises, sur les murs des villes sont clairs à ce sujet. Ils s’adressent «particulièrement aux commerçants d’alimentation générale» qui sont sommés d’utiliser le sachet alimentaire sous peine de sanctions prévues par la loi.
Il leur est rappelé qu’ils doivent utiliser des produits ne devant pas représenter un risque pour la santé des consommateurs. Jusqu’à maintenant, les récalcitrants, passibles d’amendes et bien-sûr de saisie des produits litigieux, n’ont jamais été inquiétés, à notre connaissance. L’inscription justifiant leur emploi en tant que sachets alimentaires ainsi que le logo du fabricant sont quasi inexistant.
De toute évidence, les consommateurs n’y pensent même pas sachant que personne ne prend la peine de les mentionner pour éviter d’être inquiété. Même les sachets dits «alimentaires» que nous trouvons dans certains magasins, n’obéissent pas aux recommandations quant à leur origine ou leur destination. Notons qu’il n’est pas rare de voir des boulangers livrer du pain dans des sacs poubelles, lors de grandes commandes.
A.O.T.

