La direction de la santé de Bouira vient de prendre possession de son quota de vaccins contre la grippe auprès de l’Institut Pasteur d’Alger. C’est ce que nous a affirmé le docteur Malki, chef de service de la prévention auprès de la DSP de Bouira.
«Nous avons reçu 45.905 doses de vaccin antigrippal que nous avons acheminées, avant-hier soir, de l’Institut Pasteur d’Alger. Ces doses seront réparties à travers les 5 EPH et les 5 EPSP de la wilaya, en plus de l’Etablissement Hospitalier Spécialisé (psychiatrie) de Sour El Ghozlane», déclare le docteur Malki. La campagne de vaccination 2017-2018 débutera le 15 octobre et devra s’achever au printemps. Pour l’ensemble des personnes désirant se faire inoculer ce vaccin qui sera disponible dans les centres de vaccination des différents établissements de santé, où il sera administré gratuitement pour les personnes âgées, ainsi que pour les patients atteints de maladies chroniques. À ce sujet, Dr Malki précise que les personnes éligibles à la vaccination sont celles exposées au risque de complications, notamment les personnes âgées de 65 ans et plus, les adultes et les enfants présentant une pathologie chronique, les cardiopathies, les affections pulmonaires chroniques, les affections métaboliques (diabète, obésité…), rénales, les malades présentant le syndrome d’immunodéficience acquise, les femmes enceintes, les pèlerins, mais aussi et surtout les professionnels de la santé. «Le vaccin antigrippal constitue le meilleur moyen de protéger ces catégories à risque contre les complications de la grippe saisonnière», explique Dr Malki. À propos de l’épuisement, l’année dernière, de quotas de vaccins dans certaines localités de la wilaya de Bouira, n’ayant pas reçu de quotas supplémentaires malgré la disponibilité au niveau de l’Institut Pasteur, le docteur Malki assure que des dispositions ont été prises afin de remédier à ce qu’il a qualifié de «dysfonctionnement». «Il est vrai que certains établissements ont rapidement épuisé leur quota de vaccins et d’autres en avaient de trop. Cette année, nous avons pris toutes les dispositions, en ordonnant aux responsables d’établissements de travailler en coordination, afin de s’entraider pour savoir si des manques enregistrés dans certaines localités ne pouvaient pas être comblés avec les structures sanitaires disposant du vaccin en excédant. Cela permettra d’éviter de détruire les vaccins non utilisés en fin de campagne et répondre à la demande d’autres personnes sensibles voulant se faire vacciner», indique le docteur. Pour notre interlocuteur, le quota de vaccins alloué, cette année, à la wilaya de Bouira est identique à celui de l’année dernière et s’avère suffisant pour couvrir les besoins de la population de la wilaya. Il est vrai que depuis quelques temps, les malades chroniques et les personnes âgées en possession de la carte Chifa se font délivrer les vaccins au niveau des officines pharmaceutiques de leurs localités, ce qui désengorge sérieusement les établissements de santé et amoindri la demande des patients pour le vaccin. À noter que pour cette campagne de vaccination, un nouveau concept de médiatisation avec le logo «Non à la grippe» sera diffusé sur les chaînes de la télévision publique, ainsi que sur les sites web de la radio nationale. Des médias incontournables pour sensibiliser les populations, comme c’est le cas pour la prochaine campagne de vaccination des enfants contre la rougeole. Une campagne qui, en mars dernier, avait été largement boycottée par les parents qui ont refusé que les vaccins soient administrés à leurs enfants en milieu scolaire. Selon les chiffres du ministère de la Santé, lors de cette campagne avortée, seuls 1,5 millions d’élèves sur les 6,5 millions enfants scolarisés s’étaient fait vacciner.
Hafidh Bessaoudi

