Le président de l’association nationale de la fédération de France, le sénateur Mohand Akli Benyounès, était avant-hier à Azazga, pour rendre hommage aux Moudjahidine, adhérents à l’association, décédés.
C’était l’occasion aussi de s’enquérir de l’état de santé des membres encore vivants, la majorité d’entre eux dépassant les 80 ans. La rencontre de ces acteurs historiques fut très émouvante, emprunte de beaucoup nostalgie. 20 noms, qui ont fait la gloire de la guerre de la libération au deuxième front (fédération de France), aujourd’hui disparus, ont été honorés. Une initiative qui s’inscrit dans le programme de l’association dans le cadre de la commémoration de la Journée de l’immigration. Les massacres du 17 Octobre 1961, les activités de la fédération de France et son apport à la guerre de libération nationale, ou encore l’actualité politique du pays, sont les sujets qui ont marqué les débats de la rencontre d’avant-hier. Le sénateur Benyounès a insisté sur « la nécessité de transmettre aux générations futures l’héritage historique» que détiennent ses acteurs. Il a souligné que «c’est l’une des missions qui incombent à l’association aujourd’hui». Le rôle de l’association, et ses rapports avec l’ONM a été en outre évoqué. A ce propos, le représentant de l’Organisation a expliqué que «les deux entités marchent côte à côte. Elles regroupent toutes les deux des Moudjahidine de l’intérieur du pays ou de l’extérieur ce qui le cas de l’association fédération de France». Des propos qui ont été confortés par le sénateur Benyounès, qui a expliqué le rôle de son association : «L’association a deux missions. D’abord, faire connaître l’histoire de la lutte des Algériens de l’émigration pour l’indépendance du pays et leur apport à la guerre de libération. Nous sommes des témoins et nous devons témoigner de ce que nous avons vécu et vu de l’apport de l’émigration au processus d’indépendance. La deuxième mission, c’est préserver les droits des derniers Moudjahidine encore en vie de la fédération de France», dira-t-il. Et d’ajouter : «Nous rendons aussi hommage aux familles. Nous en profitons à chaque fois pour parler de l’Histoire et expliquer aux gens les épisodes de notre histoire nationale dont ont été acteurs les Algériens de l’immigration». Pour rappel, le sénateur Mohand Akli Benyounès était coordinateur des sept wilayas de la coordination de France.
Kamela Haddoum