Les provocations de Ali Benhadj

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Les textes d’application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale ont été adoptés en attendant d’autres. Les libérations des détenus islamistes se poursuivent depuis quelques jours. Cette ambiance joyeuse pour certains et douloureuse pour d’autres ne doit pas faire oublier le texte de la charte. Les islamistes sont incapables de comprendre que leur libération n’est nullement une victoire qu’ils ont imposée à l’Etat algérien, mais découle de la volonté de ce dernier et du peuple de mettre fin à la crise. Ceux qui ont pris les armes contre leur pays ont définitivement perdu sur le double plan militaire et politique, et leurs gesticulations ne changeront rien à ce constat. De l’autre côté, les citoyens (nnes) qui ont défendu leur pays et la République, la nation leur est éternellement reconnaissante et la charte stipule que ces personnes “ont contribué à sauver l’Algérie (et) ont fait acte de patriotisme”. A partir de ces vérités, les détenus libérés devraient réfléchir, deux fois avant de bomber le torse et d’élever la voix.La caricature de cette attitude a été vécue, hier, lorsque Ali Benhadj a voulu pénétrer à l’intérieur de la Maison de la presse. Une provocation qui ne peut passer sous silence. Les Algériens qui ont voté le texte de la Charte pour la paix et la réconciliation ne se sont pas renié en glissant le bulletin dans l’urne. Les convictions républicaines et l’amour pour la patrie ne sont nullement altérés, et se sont au contraire renforcés, voire confirmés par la victoire de la République sur la barbarie. Ali Benhadj et ses semblables ne devraient pas perdre cela de vue.La Charte pour la paix et la réconciliation nationale stipule en son article 26 de sa section III que “l’exercice de l’activité politique est interdit, SOUS QUELQUE FORME QUE CE SOIT pour toute personne responsable de l’instrumentalisation de la religion ayant conduit à la tragédie nationale”.Cet article concerne, en premier chef, Ali Benhadj et ses adjoints. Venir narguer les journalistes à la Maison de la presse, qui porte le nom de Tahar Djaout est une provocation immorale et qui tombe sous le coup de la charte et de ses dispositions contenues notamment dans l’article sus-cité et le 46e qui se trouve au chapitre sixième.Les anciens responsables de l’ex-FIS sont désormais interdits de faire de la politique et devraient donc s’occuper à retrouver leurs professions et leurs métiers.Continuer à sillonner les quartiers, même en prenant la précaution de ne pas évoquer l’ex-FIS, mais tout le monde sait qu’ils le font en cette qualité, cela relève d’une entorse à la loi et donc passible des tribunaux. Si l’Etat a démontré sa force en accordant sa clémence, les bénéficiaires de ces mesures devraient se conformer à la retenue voulue. Dans le cas contraire, la justice se doit d’appliquer la loi dans toute sa rigueur.

Cherif Amayas

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