La gare ferroviaire, située au chef-lieu communal d’Ahnif, est en voie de réhabilitation pour sa remise en service. C’est ce qui a été constaté, dernièrement, au niveau de cette bâtisse dont la façade externe a été repeinte en blanc et bleu, couleurs de « marque » de la SNTF. À l’intérieur de la structure, des ouvriers s’affairaient à y mettre de l’ordre, car il y avait dedans un véritable capharnaüm: mobilier sens dessus dessous, des objets hétéroclites, des murs dépeints, de la boiserie délabrée, de la poussière, un plafond crevassé,… Bref, les lieux étaient peu accueillants. Cette gare, qui fut construite durant l’époque coloniale, ne tarderait pas à renaître de ses cendres une fois les travaux livrés. Ces derniers sont concentrés sur la réhabilitation de la bâtisse, en R+1 (salle d’attente jouxtant la salle du service ainsi que le logement d’astreinte au 1er étage). « La réhabilitation va toucher toute la gare. La structure, les quais et les abri-gares », nous dit un ouvrier sur le chantier. Pour leur part, les habitants du chef-lieu communal d’Ahnif, où est située ladite gare, ont été agréablement surpris de constater que leur gare va être réhabilitée et « requinquée » pour fonctionner à nouveau. « C’est vraiment inattendu. Je viens de constater la réouverture de la gare pour des travaux de réaménagement. Sa remise en service ne peut que nous réjouir, d’autant que cela fait près de 20 ans depuis qu’elle a été fermée pour des raisons qui m’échappent », affirme un habitant rencontré dans ladite gare. « Cette réhabilitation était attendue et souhaitée depuis longtemps par la population de notre commune. Sa remise en service va désenclaver notre région, d’autant que l’usage des trains est très convoité pour leur rapidité, contrairement aux routes, où il y a des bouchons et des embouteillages inextricables. La réouverture proche de cette gare va nous plonger dans les années fastes de notre localité. Je me souviens encore, cette gare grouillait de voyageurs qui descendaient par dizaines dans notre localité. Cela permettait aux taxieurs et aux commerçants, notamment, de mieux travailler », renchérit un autre habitant. Par ailleurs, il y a cet autre point qui brûle encore les lèves des citoyens d’Ahnif, et qui a trait à la passerelle qui n’a jamais était installée en dépit des incessantes réclamations. En effet, les citoyens de cette localité, notamment les élèves de l’école Boubi Ali qui jouxte la gare ferroviaire, continuent de traverser les rails au péril de leur vie. Ces derniers se demandent, à juste titre, si la passerelle sera installée une fois la gare réhabilitée ou non.
Y. S.