Trois blessés, 52 baraques ravagées par le feu

Partager

Selon les témoignages de l’un des gardiens du marché en question, l’incendie a été provoqué par trois énergumènes qui étaient, à ce moment précis, en état d’ivresse. En quelques minutes, ils ont aspergé d’essence trois ou quatre locaux avant d’y mettre le feu. Les rares personnes qui se trouvaient là n’ont rien pu faire pour maîtriser l’incendie, a-t-on indiqué. Trois jeunes hommes ont, dans cette circonstance, échappé miraculeusement à une mort certaine. Brusquement réveillés de leur sommeil, ils eurent le réflexe de quitter leur baraque avant que les flammes ne l’atteignent. Légèrement blessés, ils ont été cependant admis au pavillon des urgences de l’hôpital de Rouiba.A l’arrivée des éléments de la Protection civile, une partie du marché en question était déjà totalement détruite. Hier, en milieu de journée, ce site offrait un spectacle de désolation. Les services de voirie entamaient leur action de nettoiement des débris. Les pelleteuses s’activaient. Les agents de la commune emportaient, à bord de tracteurs, les morceaux de tôle et de ferraille. L’opération de déblaiement se fait avec une rapidité exceptionnelle. “Mais pour nous, c’est un désastre”, gémit Ahmed. Son capital constant — des dizaines d’appareils électroménagers — s’élève à 200 millions de centimes, a-ton expliqué.Lui et des dizaines d’autres commerçants craignent de ne pouvoir jamais plus se relever, après ce sabotage. Ils indiquent en des termes à peine voilés, que ce coup est l’œuvre de personnes refusant la concurrence loyale. Après un moment d’hésitation, ils ajoutent que l’APC a rejoints de ne plus verser de taxe au gérant du marché dont le contrat a été résilié, il y a six mois…Pourquoi donc une seule partie de ce vaste point de vente a été incendiée, s’interroge-t-on encore. Au nombre de trois, les auteurs de cet acte de sabotage sont identifiés. Et ils sont assurément recherchés par la police locale.Accompagnés de leurs familles et proches, les victimes avaient bloqué hier matin, durant quatre heures, l’avenue principale, en signe de protestation contre l’absence de sécurité dans leur lieu de travail. L’affaire peut connaître des suites.

Salim Haddou

Partager