Une trentaine de maisons sans électricité

Partager

Une trentaine de maisons appartenant à des citoyens du village d’Aït Aïlem, à six kilomètres du chef-lieu d’Aïn El Hammam, attendent toujours d’être raccordées à l’électricité.

Certaines habitations sont occupées, depuis plus de dix ans, sans que leurs locataires n’aient leurs propres compteurs électriques. «Nous avons l’eau et le gaz naturel. Mais nous ne possédons pas le courant électrique qui nous permettra de vivre, enfin, notre vie de citoyen à part entière», confie Lounis, qui a remis plusieurs copies de requêtes adressées aux autorités concernées. Ceux qui occupent déjà leurs maisons ne les éclairent que grâce à la générosité de quelques voisins proches de chez eux, qui leur consentent des branchements illicites. «Imaginez des enfants rentrant de l’école qui ne trouvent même pas de télévision, alors que leurs camarades de classes sont constamment connectés à Internet», relate un de nos interlocuteurs qui précise que l’aide de leurs concitoyens est n’est qu’aléatoire : «Elle ne peut durer éternellement», se désole-t-il. Les habitants, qui crient à la marginalisation, diront n’avoir ménagé aucun effort et frappé à toutes les portes, sollicitant toutes les autorités susceptibles de satisfaire leur demande. Le P/APW de Tizi Ouzou, tout comme le P/APC d’Aïn El Hammam, sont, comme l’attestent les documents en notre possession, intervenus auprès du premier responsable de la wilaya de Tizi-Ouzou, dont ils ont sollicité l’intervention. Selon notre interlocuteur, les services de la SDC se sont déplacés sur les lieux à plusieurs reprises, en vain. Par ailleurs, «on avait dit qu’une entreprise, qui avait effectué des raccordements quelques kilomètres en amont à la périphérie du village de Tillilit, était chargée d’assurer l’extension du réseau en faveur de notre quartier. Mais avant de se déplacer chez nous, elle fut appelée à Azeffoun et n’a plus donné de signe de vie depuis», informe le même interlocuteur. La colère des citoyens en question ne cesse d’augmenter au point où ils brandissent la menace de faire appel à tout le village pour organiser un sit-in devant les locaux de la SDC de Oued Aïssi. «Nous n’avons que trop attendu ! Nous ne demandons que notre droit à l’électricité comme tous les citoyens d’Algérie, dont nous faisons partie également !», fulmine un jeune habitant. Notons que plus de quatre-vingt-quinze pour cent des foyers de la commune d’Aïn El Hammam sont dotés du gaz naturel, d’eau courante et d’électricité. Ces deux dernières années, plusieurs quartiers sont sortis du noir à Taourirt Menguellet, à Baqalem, aux Ath Khlef, à Tillilit, et autres. L’alimentation d’une trentaine de foyers supplémentaires ne devrait pas grever, outre mesure, le budget des services concernés, estiment les habitants.

A.O.T.

Partager