Les bénéficiaires des 50 logements LSP, réalisés par le promoteur Hidja Azzedine à Akbou, sont revenus à la charge, hier, en organisant un rassemblement devant le siège de la wilaya. Ils exigent la remise des clefs aux bénéficiaires, eux qui avaient attendu toute une décennie sans voir le bout du tunnel. «Dix ans Barakat», peut-on lire sur une banderole accrochée au mur de clôture du siège. Abdelmalek, président de l’association, créée pour défendre leurs intérêts, dira : «Malgré les maintes actions menées, rien n’est clair à ce jour et nous sommes là pour voir le wali et lui demander pourquoi ces décisions ne sont pas appliquées». «Nous avons eu à discuter avec le wali et ses collaborateurs et leurs promesses ne sont pas tenus. Alors que nous avions décidé d’occuper par la force nos appartements, le wali nous a dissuadés en nous promettant d’entrer légalement par la grande porte», nous confiera notre interlocuteur qui se désolera qu’au jour d’aujourd’hui, la situation est à son point de départ, c’est-à-dire qu’il faut transiter par la justice pour occuper son propre appartement. Inscrits depuis 2007, ces logements sont toujours au stade de chantier non réceptionné. Pourtant, dans un précédent droit de réponse datant de mai 2016 envoyé à un quotidien national, le promoteur Hidja Azzedine avait expliqué certaines contraintes administratives ayant été à l’origine du retard : «La cause est due au fait que le projet n’est plus en vente sur plan mais en projet fini. Il est financé par la CNEP-Banque. Donc, il doit être livré à l’état fini à 100% et les dossiers seront redéposés accompagnés du certificat de conformité des travaux à l’état fini et l’encaissement se fera globalement et non par tranches. Les travaux avaient repris à leur rythme normal et nous espérons que le projet serait livré avant la fin de l’année». Pourtant, la fin de l’année 2016 est loin derrière et les logements ne sont toujours pas livrés aux acquéreurs.
A. Gana
