159 contractuels sans salaires

Partager

«Nous sommes exploités sans vergogne», fulmine un fonctionnaire de l’éducation, exerçant dans le service d’intendance d’un collège de la daïra de Sidi Aïch. Ruminant son infortune, un ouvrier professionnel de la région d’Akbou confesse «ne pas avoir perçu un sou vaillant depuis le début de l’année 2017.» D’après un membre du syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l’éducation (SNCCOPEN), ils sont 159 contractuels, ventilés sur tous les collèges et lycées de la wilaya, à ne pas avoir perçu leurs salaires depuis de longs mois : «Nous avons comptabilisé des dizaines d’employés, tous corps confondus, à ne pas avoir été payés depuis janvier 2017, alors que d’autre contractuels tout aussi nombreux, n’ont pas été payés depuis septembre 2016», soutient un représentant syndical. «Nous avons régulièrement sollicité l’intervention des responsables de la direction de l’éducation et saisi à plusieurs reprises le centre payeur pour prendre en charge le règlement de ces arriérés de salaires, qui n’ont pas lieu d’être, mais à chaque fois, on nous fait miroiter le règlement proche de ce problème. Hélas, les travailleurs ne voient toujours rien venir», se plaint un autre syndicaliste du SNCCOPEN. Certains parmi ces infortunés travailleurs, des pères de familles pour la plupart, confessent être réduits à contracter des emprunts ou à solliciter la générosité des donateurs, pour se tirer de la mauvaise passe. «Nous en avons gros sur le cœur. Trimer sans la moindre contrepartie, c’est tout juste inconcevable et absurde. Il est à se demander ce que l’on cherche, sinon à vouloir nous affamer», vitupère un agent de service de Seddouk.

N. Maouche

Partager