L’association Solidarité Action jeunesse d’Amizour vient de saisir, par écrit, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique quant au sort réservé au nouveau campus d’Amizour : «Comme vous le savez, cette université qui a coûté au trésor public (…) plus de 60 milliards et érigée sur une superficie de 65 hectares, (…) risque de subir des dégradations si cette situation perdure», écrit l’association SAJ dans sa missive, tout en faisant siennes les questions que d’aucuns se posent à Amizour à propos de cette structure, voire dans toute la wilaya de Béjaïa. «La question que l’opinion se pose (…) est celle de savoir pourquoi une telle situation, ou plutôt pourquoi un tel gâchis, puisque cette université (travaux achevés en 2015, ndlr) reste fermée à ce jour, et n’est exploitée que pour l’organisation d’événements folkloriques et de manifestations artistiques, alors qu’il s’agit d’un centre universitaire, un investissement (…) considérable», se désolent les membres de l’association SAJ, invitant Tahar Hadjar à leur fournir des explications pour, soutiennent-ils, «redonner espoir à la population et la communauté estudiantine et universitaire de la région». À rappeler que le recteur de l’université de Béjaïa a fait savoir, dernièrement, que son administration compte créer une école supérieure d’ingéniorat au campus d’Amizour. Un dossier ficelé, a-t-il précisé, a d’ailleurs été transmis au ministère de tutelle.
F.A.B.